Camille, tu es encore sur tes jeux vidéo ?
Oui Mamy !
Et à quoi joues-tu ?
Je suis sur le nouveau jeu de la série « la légende de Zelda » qui s’appelle les larmes du royaume. C’est passionnant, laisse-moi y jouer encore un peu !
Il y a une histoire dans ce jeu, Camille ?
Oui et non c’est comme si dans ce jeu on pouvait aller n’importe où. Ce n’est pas une histoire linéaire comme les autres jeux.
Je ne comprends rien à ce que tu me racontes.
Eh bien Mamy, je vais t’expliquer : la semaine dernière tu m’as dit que tu avais découvert un inventaire après décès d’un meunier au XVIIIème siècle. Tu t’en souviens ?
Oui parfaitement. Mais quel rapport ?
Souviens-toi : le notaire qui dressait son inventaire de moulin, il dit à quelle heure exactement il entre dans le moulin, par quel endroit, il dit qu’il monte trois marches pour entrer dans la cuisine. Il y voit une cheminée à gauche dans laquelle il y a une crémaillère, deux chenets, une pelle, une marmite avec son couvercle de fer, sur une table il voit cinq plats, un bassin à soupe, deux lunettes à oreilles avec leur couvercle, sept assiettes, quinze cuillères grandes et petites le tout d’étain commun avec une chopine pesant vingt-quatre livres, puis il va dans une chambre dans laquelle il y a un lit, puis dans une autre chambre dans laquelle il y a une armoire de boulanger ouvrant en deux battants fermant à clef, il ouvre cette armoire pour décrire tout ce qu’il y a dedans, puis il va dans la cuisine ou plutôt une chambre servant de cuisine à laquelle on accède par un escalier hors œuvre et il continue, continue de pièces en pièces à la recherche de chaque objet, tabouret, table, verres, assiettes, il va au grenier, à la cave, dans l’écurie.
Tu ne trouves pas que cela ressemble à un jeu vidéo ?
Effectivement Camille on se croirait bien dans un de ces jeux auxquels vous jouez, tu pourrais même en créer un qui s’intitulerait « mystère dans le moulin » !
Quelle bonne idée, il faudrait que les personnages découvrent des objets dans chaque pièce pour gagner des points, on pourrait inventer un nombre infini de pièces dans lesquelles il faudrait résoudre des énigmes !
Tu sais Camille, le notaire quand il faisait un inventaire après décès cela pouvait durer plusieurs jours, comme une partie de jeu vidéo, quelquefois sur plusieurs mois surtout pour un meunier qui avait la responsabilité de 2 moulins et qui avait 5 enfants de 2 mariages différents comme celui que j’ai trouvé aux archives départementales. Pour faire le partage, il fallait qu’il soit très précis pour donner le prix de chaque chose. Cela s’appelait une prisée !
Bon, c’est d’accord Mamy, je m’y mets à la création de mon jeu et je vais t’aider à trouver d’autres inventaires.
François pour les J&G
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