jeudi 30 avril 2020

Naissance de BD-Généa

La belle Lurette

   Suite à l’article de notre trésorière, Olympe Huet-Rigaud, concernant l’application BDnF de la Bibliothèque Nationale de France : http://peregrinationsancestrales.unblog.fr/2020/04/10/bdnf-application-pour-la-creation-dune-bande-dessinee/, nous avons décidé de donner une petite soeur à notre rubrique #Genea : BD-Généa.

   Si vous souhaitez vous aussi, petits comme grands, nous faire partager vos z’aventures, voici la recette :
  • utiliser l’application https://bdnf.bnf.fr/ avec accès aux fonds numérisés de la BnF
  • raconter des histoires vécues : recherche d’actes, découverte de métiers, explication de noms et prénoms, anecdotes, …
  • ajouter une pointe d’humour
  • et concentrer le tout en 3 ou 4 cases !
   A votre tour maintenant de concevoir une BD-Genea qui sera publiée !
Et si vous avez un compte Twitter n’oubliez pas de partager vos créations avec le #BDnFGenealogie et @jeunesetgenea. 

   A bientôt pour de nouvelles z’aventures généalogiques.

lundi 20 avril 2020

Nos archives en ligne

archives.aisne.fr
   Depuis quelques années on peut faire des recherches généalogiques et surtout des découvertes sans sortir de chez soi. Chaque département a l'obligation de numériser les tables décennales, les registres d'actes paroissiaux et d'état civil et de les mettre en ligne. Ainsi n'importe qui a accès gratuitement à des millions de pages d'actes de baptême, naissance, mariage, décès et sépultures. Une véritable mine d'or pour tout généalogiste!
    L'accès est simple: dans un moteur de recherche on tape AD avec le numéro du département et on arrive sur le site voulu. En allant sur la page des archives numérisées on trouve un formulaire de recherche à remplir, différent selon les sites mais toujours facile à maîtriser. Les photos des registres s'affichent alors et une visionneuse s'ouvre et permet de les feuilleter.
archives.cantal.fr
   Selon le département on trouve des spécificités liées à la religion, aux frontières ou aux batailles. On peut parfois accéder aux recensements, aux registres matricules, aux registres d'écrou, au cadastre, aux archives notariales, aux monographies des villages, aux vieilles photographies, aux cartes postales... Les mises en ligne sont régulières car le travail de numérisation est long et infini.

archives.hautes-alpes.fr
 
    La mémoire collective à la portée de chacun ou comment partir à la recherche de sa famille!

lundi 13 avril 2020

La famille au Moyen Age

   Voici un livre qui pourrait impressionner ceux qui ne se sentent pas médiéviste dans l'âme: ils auraient tort! Cet ouvrage, d'une historienne italienne, est passionnant et facile d'accès. L'auteure nous fait découvrir à l'aide de plus de 200 illustrations la vie familiale au Moyen Age. Le propos est simple et court et les enluminures, tableaux et autres retables magnifiques et fascinants à observer. Elle nous guide dans ces images et nous apprend quelque chose à chaque page. Les reproductions sont d'excellente qualité, toutes en couleurs et souvent en pleine page.
   Alors si vous voulez savoir ce que portait un bébé autour du cou, quels étaient les jeux et les jouets des enfants, la place que tenait le lit dans une maison ou ce qui était enseigné à l'école: feuilletez ce livre vous aurez les réponses en images et des explications claires.

Vivre en famille au Moyen Age, par Chiara Frugoni, éditions les Belles Lettres, 2018

vendredi 3 avril 2020

#Genea ou comment je suis tombé dans la généalogie tout petit ! Episode 18


L'épisode 18 est constitué par le témoignage direct de Philippe Huet. Merci à lui!

En généalogie, la curiosité enfantine n’est pas un vilain défaut

   Mon intérêt pour la généalogie est né d’une curiosité d’enfant alors que je passais une partie des vacances estivales chez mes grands-parents paternels.
J’étais alors âgé d’une douzaine d’années et aimais fouiner dans un grenier encombré d’objets des plus hétéroclites tels un vélo muni de roues en bois, un poste à galène et autres « vieilleries ».

     Un jour, je découvris une boite à biscuits en fer. Rouillée, recouverte d’une épaisse couche de poussière, elle n’avait manifestement pas été ouverte depuis de nombreuses années. Cela ne pouvait que piquer ma curiosité de jeune garçon en quête d’un trésor. Elle contenait des lettres et des photos que la pénombre ne me permettait pas de déchiffrer. Je la descendis à la lumière du jour et la montrai à mes grands-parents. Ils accueillirent cette découverte sans effusion particulière. Je fus même gratifié d’un : « Qu’est-ce tu veux faire de çà ? ». Je ne comptais pas en rester là et, cédant à mes questions pressantes et répétées, ils daignèrent enfin me livrer quelques laconiques informations. Les lettres avaient été écrites par mon arrière-grand-père paternel à sa femme pendant la guerre de 14. Les photos étaient celles de mes ancêtres.

     Je n’eus de cesse de demander plus de renseignements. Je cherchai à identifier les différents personnages photographiés. « Pourquoi ça t’intéresse ? » m’entendis-je répondre à chacune de mes nombreuses interrogations. Ils finirent toutefois par comprendre que je ne les lâcherai pas tant que je n’aurai pas de réponses. Je dois reconnaître qu’ils firent alors un prodigieux effort de mémoire.

     Je décalquais chacune des photos de groupe et numérotais les personnages. Je répertoriais ceux qui étaient identifiés sur un feuillet annexe. Toute indication biographique y était reportée. Je sentais que mes « informateurs » commençaient à prendre plaisir à me narrer quelques anecdotes que je m’empressais de noter. Ils me trouvèrent d’autres documents intéressants, mis à l’écart depuis des lustres, qui alimentèrent mes recherches.

     Ce furent mes premiers émois généalogiques. Je pouvais mettre un visage sur des bis voire trisaïeux et esquisser mon premier arbre jusqu’à la 4ème génération. Ce n’est qu’à l’âge adulte que j’allais consulter les archives départementales pour remonter chaque branche une par une.

     Par la suite, mon grand-père m’accompagna à plusieurs reprises sur les lieux où lui-même avait grandi. Nous y fréquentions les archives municipales, nous promenions dans les villages, berceaux de notre famille, et plus particulièrement dans les églises où tant de nos aïeux s’étaient rendus lors des baptêmes, mariages et cérémonies mortuaires.

     Je commençais aussi à recopier la centaine de lettres écrites par mon arrière-grand-père de sa mobilisation en décembre 1914 jusqu’à sa mort à Verdun en mai 1916. Il y donnait quelques détails de son quotidien, notamment sur les circonstances de sa photo le représentant en militaire, prise en 1915 pendant la bataille d’Artois, que j’avais pu sauver de l’oubli. Plus tard, je mêlai leur contenu avec les événements consignés dans le journal des marches et opérations de son régiment et ceux relatés par quelques rescapés ayant combattu dans ses rangs. Je pus ainsi reconstituer le contexte dans lequel il avait vécu ses années de guerre. En mai 2016, nous avons procédé à une petite cérémonie familiale sur les lieux-mêmes de sa disparition, la Cote 304.
 
     J’ai partagé le fruit de mes recherches avec ma famille, laquelle s’est également passionnée et s’emploie désormais avec moi à sauvegarder la mémoire de nos aïeux.