mercredi 29 mars 2023

#Genea ou comment je suis tombé dans la généalogie tout petit ! Episode 40

Généalogie, une passion qui ne se perd pas

Je m'appelle Sébastien MASSART, j'ai 30 ans et j'habite en Belgique à Gand (région flamande). Pour comprendre ma passion pour la généalogie, il faut savoir que je suis franco-belge. Mon père est belge et ma mère française.

Cela vous semble étrange ? Je peux comprendre car mon nom de famille est français. Mes ancêtres paternels sont en effet originaires du Nord-Pas-de-Calais. Mais ici en Belgique, et surtout en région flamande, on trouve beaucoup de noms français. Mais cela ne veut pas dire qu’ils sont tous d’origine française ou wallonne.

J'ai commencé la généalogie il y a une quinzaine d'années. L’histoire familiale est quelque chose de très important pour moi. C'est grâce à ces histoires que j'ai développé ma passion pour la généalogie et l’histoire. Chaque famille a sa propre histoire et la mienne était si intéressante que j'ai voulu en savoir plus : qui sont mes ancêtres ? qu'est-ce qu'ils ont fait dans la vie ? d'où venaient-ils ? etcetera etcetera.

Pourtant j'ai commencé la généalogie grâce à mes grands-parents. Mon grand-père paternel avait déjà commencé la généalogie de la famille MASSART et il m'avait dit que la famille était originaire de la commune de Watten et qu'il avait pu remonter jusqu'à la Révolution française. Sa santé l'empêchait de continuer. Après sa mort en 2002, j'ai attendu quelques années avant de continuer la généalogie de la famille. C'est grâce à sa femme, ma grand-mère. Elle m'en a parlé, elle avait encore gardé tous les informations/documents de mon grand-père de ce qu'il a pu trouver pendant toutes ces années de recherche. Et en plus elle m’a montré le blason familial qu’il avait fait faire ! À partir de là, j'ai retracé la famille. Internet venait juste de s'améliorer et avec les sites disponibles j'ai pu continuer ses recherches. Si je me souviens bien, les premiers sites que j'avais consultés ont été Geneanet, des forums et des sites d’archives départementales ou nationales.  



Ce n'est pas seulement grâce à mon grand-père paternel que ma passion pour la généalogie a été si énorme. Mon grand-père maternel était un passionné de la généalogie, et il l’est toujours. Souvent il parle de sa famille, de ses grands-parents, ses tantes, ses oncles, neveux et nièces etc.

La mère de mon grand-père maternel venait de la noblesse locale du Béarn (avec un blason superbe). C'est aussi un peu une déclinaison pour moi si j'ai voulu faire la généalogie. J’ai même pu assister en étant jeune à une réunion de famille de cette famille noble, car j’en descendais. Beaucoup de gens pensent qu'on descend de la noblesse. Pour ma part, c'est juste. Surtout du côté de mes grands-parents maternels. Ensuite, j'ai voulu savoir si dans ma famille du côté paternel ils étaient nobles. Jusqu'à aujourd'hui, j'ai découvert quelques mariages entre un noble et un non-noble dans ma famille. Ce sont ces petites découvertes qui me font plaisir, sur la façon de vivre et comment ils ont vécu dans ces moments-là. Qu’on descende d’un noble ou pas, ce n’est pas ça qui m'intéresse. Le plus important pour moi, c'est que j'aime bien savoir qui étaient mes ancêtres, que faisaient-ils ? étaient-ils riches ? etc. Car tout le monde sait que si on connaît nos ancêtres, on sait qui on est aujourd'hui. 

Mes recherches

En cherchant sur internet, sur les sites disponibles, j’ai trouvé des traces sur ma famille. Comme chaque débutant, on est trop sûr de ce qu’on trouve : je n'ai donc pas vérifié les sources ! Mais, au fur et à mesure, j’ai découvert que je pouvais consulter les BMS et NMD en ligne sur les sites d’archives. Depuis ce moment-là, je vérifie tout ce que je trouve sur les personnes de ma famille.

J’ai appris à lire les actes de BMS et NMD par moi-même. Au début, ça n'était pas facile, mais on arrive à les lire de mieux en mieux au fil des années.   

Pour faire des recherches sur les membres de ma famille, je tape toujours dans Google leur « nom + genea ». Après, je regarde les différentes propositions. Pour le moment, j’essaie de consulter tout ce qui est en ligne (BMS, recensements, NMD, association locale, livre historique en ligne, fonds d'érudits). Si j’avais le temps, je me déplacerais aux archives, mais comme la plupart de mes ancêtres sont français, c’est un peu compliqué de se déplacer. Surtout les archives de notaire, anciens livres, quelques fonds d'érudits, les états de biens, etc. ne sont pas encore disponibles en ligne, donc cela ne facilite pas les recherches. Surtout quand on a peu de temps, à cause du travail qu’on fait.

Moi, je suis fan de GENEANET (https://gw.geneanet.org) , car c’est très facile à utiliser, gratuit et fiable. Au début, j’avais un compte gratuit mais aujourd’hui je suis « Premium ». Je conseille à tout le monde d’utiliser Geneanet, mais il faut savoir que tous les arbres sur ce site sont à consulter avec prudence. Il faut toujours contrôler les sources.

La vérification des sources se fait par les BMS et NMD sur les sites des archives départementales, nationales ou locales. Aussi les lectures dans la presse ancienne sont à consulter pour trouver des informations en plus. 

Aujourd’hui, je suis encore actif dans la généalogie. Je suis membre de plusieurs groupes sur Facebook concernant la généalogie et l’histoire, des groupes en français, anglais et néerlandais. A part être actif dans quelques associations, je suis également actif comme auteur pour un site néerlandais. Le site s’appelle YORY ( https://www.yory.nl ) traite de sujets généalogiques et historiques, écrits par des amateurs de généalogie, comme moi.

La généalogie m’apporte beaucoup, car je développe des passions, des recherches inconnues. Je n’ai pas encore pu trouver une réponse à toutes mes questions, mais cela est normal. Chaque jour on découvre des choses sur le passé familial. Par exemple, récemment, j’ai découvert plusieurs enfants d’un couple que j'ignorais totalement. Une question qui me reste dans ma tête est celle des ancêtres de ma mère. La plupart d'entre eux sont des artistes peintres (connus dans le Béarn, notamment René-Marie CASTAING (https://www.rene-marie-castaing.com). Nous pensons encore aujourd'hui que nous descendons du fameux collectionneur et docteur Louis LACAZE, car sa domestique est la mère de mes ancêtres maternels. C’est bien dommage que les descendants directs de Mr. LACAZE ne veuillent pas de test ADN pour vérifier si cette histoire est vraie.

Pour moi la généalogie est très importante dans la vie. C’est ma passion, mon passe-temps. Faire des découvertes sur la famille c’est génial et intéressant. Et en plus comme je fais ceci depuis très longtemps, des membres de ma famille me demandent des informations sur leurs ancêtres. 

Mes conseils aux jeunes

Ce que je conseille aux jeunes et débutants, c'est de ne pas avoir trop d'espérance sur leurs ancêtres. Beaucoup d'entre eux veulent trouver des grands noms, des nobles, mais souvent ce n’est pas le cas. Il faut être content avec les ancêtres qu’on a. 

Je dis toujours aux autres qu’il ne faut ni être timide, ni hésiter à avouer que tu fais de la généalogie. Le plus important est que c’est toi qui aimes faire ça. 

La généalogie est quelque chose qui reste dans ta vie. Elle est indéfinie. Cela fait déjà 15 ans que j’en fais, et je n'ai pas encore terminé. Bien sûr je ne fais pas la généalogie 24h/24h, mais cela reste une passion, on en fait un petit peu par jour, sans s’ennuyer. Au début, tu galères à trouver et chercher, mais si tu ne baisses pas les bras, les récompenses sont tellement bien, que l’envie de continuer reste.


jeudi 16 mars 2023

#Genea ou comment je suis tombée dans la généalogie toute petite ! Episode 39

 Il n'y a pas d'âge pour retrouver SON histoire.

   Alors que j'ai désormais dépassé largement la soixantaine, je me souviens avec émotion de ma première découverte de la généalogie.

   Je devais avoir 12 ou 13 ans. Depuis plusieurs années, passionnée d'histoire, je dévorais récits et romans où je découvrais la vie de multiples héros, personnages réels ou imaginaires. C'est ainsi que l'idée de m'intéresser à ma propre histoire a commencé à germer.

   J'étais en vacances chez mes grands-parents maternels. J'ai alors commencé par les questions habituelles : c'était comment quand tu étais petit (e) ? comment s'appelaient tes parents ?
Mon grand-père m'a alors apporté une liasse de documents assez volumineuse.

   Alors que je l'interrogeai sur le contenu, il m'a répondu que je pouvais les garder, qu'il s'agissait de faire-parts de décès du début du 20e siècle et que j'y trouverais beaucoup de personnes de ma famille.
Mais je n'en suis pas restée là. A partir des faire-parts j'ai continué à poser des questions. J'ai pris une grande feuille de papier et j'ai commencé à écrire des noms, des prénoms, des dates, des lieux. Plus la feuille se remplissait, plus j'avais de questions à poser. J'ai dû ajouter quelques feuilles. Je possède toujours ces feuilles, dans une chemise en carton où j'avais écrit au feutre noir "généalogie".

   Ce fut le début, puis rapidement, la fin des recherches. A cette époque, il fallait se rendre dans les mairies ou les archives ; difficile quand on n'est pas encore adulte. Ce n'est que quelques décennies plus tard que j'ai repris cette chemise. L'institutrice de ma fille avait demandé à ses élèves d'apporter ce qu'ils avaient sur leur famille. J'ai alors rouvert la chemise… 


…et cette fois-ci elle ne s'est pas refermée ; elle est toujours ouverte.

Récit de Martine Riou.




dimanche 5 mars 2023

Traumatisme familial


  Ce roman graphique raconte la place que la Shoah a tenu et tient toujours dans la famille de l'auteur. Le père de Michel Kichka est le seul survivant de sa famille et l'ombre de sa déportation plane sur le quotidien de sa famille. Cette autobiographie est dessinée en noir et blanc avec un trait rond et chaleureux. 

   Les quatre enfants souffrent en silence du fait que chacune de leurs réussites se transforme en revanche sur le nazisme aux yeux de leur père. Lorsque le cadet, marié et père de famille, se suicide le père se met à raconter en détails sa guerre et ne cessera plus de témoigner. Dix années ont été nécessaires à l'auteur pour pouvoir réaliser cette BD et y exprimer tout ce qu'il reproche à son père. 

   Cet ouvrage est bouleversant et montre à quel point un traumatisme peut se transmettre et quels dégâts il peut causer.

Deuxième génération, ce que je n'ai pas dit à mon père, de Michel Kichka, aux éditions Dargaud, 2012.

Adaptation dans un film d'animation en 2022: les secrets de mon père.