Merci à Catherine pour son long témoignage relaté dans les épisodes 49 et 50 de notre saga #Genea.
L’élève
a dépassé le maître
Je
me suis intéressée à la généalogie vers 13 ans (environ 1973)
car j'ai un arrière arrière-grand-père, Frédéric Henriet, qui a
été artiste peintre, écrivain et historien, élève de Charles
François Daubigny et premier biographe de celui-ci en 1873. Il a
épousé sa demie-nièce et au bout de trois générations, on ne
savait plus qui était qui dans le caveau familial. Frédéric
Henriet avait fait l'arbre généalogique, mais l'arbre a été
perdu. Il y a eu beaucoup d'alliances entre familles.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiGLP_13rvDdrZlS10NTAsv8E4ivRvYOI9MaahCoRpkjh2AaIBPU0TKDYnsqJ9SGS_SvbQS07GvlKkm6lDLD1ZMfiYhCChdWVOhC9jNRsAAcTMZdW5bEj7d9ma_8M8FusJ5nrD1LQQmUGLiSEYMtusroiV14lCWESW23JLE0VXvKyozGHfW9F-5f_47u3A-/s320/49%20FREDERIC%20HENRIET.jpg) |
Frédéric Henriet |
Mon professeur d'anglais de 5
ème nous a parlé de ses
passions en fin d'année scolaire : ondes courtes et généalogie.
Il m'a initié les bases de recherches de la généalogie. J'ai pris
note de ses conseils et des modèles de courriers pour écrire dans
les mairies. J'ai commencé une petite année après et mon
professeur d'anglais, qui vit toujours et que je vois toujours, me
dit que « l'élève a dépassé le maître » ! Les
recherches ont été pour moi un loisir dans mon adolescence.
Après
avoir remonté 13 générations (vers 1598 et 1597), autant pour mon
père que ma mère, je recherche les actes notariés pour les faire
revivre et découvrir des secrets de famille. J'adore aller aux
Archives Nationales pour consulter des dossiers administratifs des
ancêtres (juges, huissiers, commerçants,...).
Du
côté de mon père, la famille était aisée.
Du
côté de ma mère, les ancêtres sont plus simples mais son ancêtre
le plus lointain descend de la lignée du duc d'Orléans. En effet le
dernier n'héritait de rien et il était laboureur dans l'Aisne !
On
a aussi des ancêtres communs avec des personnalités de cinéma ou
l’écrivain Paul Claudel.
Je
rectifie des erreurs, notamment signalées par d'autres
généalogistes, et j'essaie de remettre les sources que j'avais
notées sur papier avant l'ordinateur.
J'ai
la chance que mes parents aient leurs racines proches dans les mêmes
départements (Aisne, Seine-et-Marne, Marne, Loiret, Sarthe, Orne) et
d’autres départements plus éloignés. Étant collégienne puis
lycéenne, j'allais en mobylette les mercredi et samedi matin dans
les mairies proches de mon domicile à Château-Thierry.
Sur
les 10 jours de vacances que prenait mon père, nous partions en
caravane avec pour destination la Vendée et plusieurs arrêts selon
les recherches et les jours et horaires de mairie ou d’archives.
Nous faisions les recherches à plusieurs (mes parents et mon frère
cadet Henri, chacun cherchait et prenait un registre). Le temps
passait vite surtout quand les petites mairies n'ouvrent que 2 heures
par semaine ! Que de bons moments passés ensemble à chercher
nos racines, à découvrir une commune et manger les produits locaux
et régionaux !
Je
note les frères et sœurs que je trouve, cela permet parfois de
trouver des indices de décès et de lieux.
Je
recherche seule maintenant, surtout depuis que mon garçon est devenu
plus grand.
Les
recherches se font sur internet maintenant ou dans les cimetières.
J'ai eu un ordinateur en 2000. J'ai mis du temps à le faire car
j'avais beaucoup de renseignements et photos à mettre dans Heredis,
mon logiciel depuis le début.
Je
ne procède pas vraiment par étapes. Ce sont parfois des courriels
qui me relancent une recherche. Et, j’aime pouvoir partager ce que
je trouve. Ce n'est pas forcément que ma branche directe.
J’ai
retrouvé beaucoup de documents. Des lettres, des photos sont restées
dans la famille, et, entre cousins, nous avons partagé les photos
que je mets sur les sites. Je recherche la descendance quand celle-ci
se présente sur les sites et on se transmet les photos des ancêtres
que l'on a. En effet on s'envoyait souvent les photos entre famille.
J'ai pu ainsi avoir la photographie de mes arrière grands-parents
posant avec un de leur fils polytechnicien et sa sœur Marguerite le
jour où elle rentre au Carmel d'Orléans.