samedi 9 décembre 2023

Les premiers pas en généalogie

   Ce petit guide est instructif et fournit des conseils au jeune qui veut construire son arbre généalogique. 

  Le propos est clair, illustré par des exemples concrets tirés des propres recherches de l'autrice. Cet ouvrage est pédagogique, agréable à lire, agrémenté de "points info" intéressants, d'un lexique et de mots importants surlignés. Sont abordés la méthodologie de recherche, les documents familiaux, les actes, les archives en ligne, les cimetières... Des articles expliquent aussi le calendrier républicain, l'origine des noms, l'usage des prénoms et même les notions essentielles d'héraldique. 

   Facile à manier et intéressant, ce guide est un outil pratique et utile pour commencer sa généalogie.

 Je fais mon premier arbre généalogique, par Vanina Leprovost aux éditions Rustica, Rusti'kid, 2023

jeudi 30 novembre 2023

Z comme zygote

  • Papy, je ne comprends pas, j’ai deux actes de naissance le même jour ! Les parents sont apparemment les mêmes mais les bébés ne portent pas le même prénom.

  • C’est parce qu’il s’agit de jumeaux. Ce sont deux enfants de sexe identique ou de sexe opposé à qui la maman a donné naissance le même jour. Ils peuvent se ressembler au point de les confondre, on les appelle alors vrais jumeaux, ou bien être différents mais avoir des ressemblances comme ton frère et toi, il s’agit alors de faux jumeaux.

  • Mais comment est-il possible d’avoir deux enfants en même temps ?

  • C’est un peu compliqué à t’expliquer… Voilà, la maman lorsqu’elle attend un enfant le porte dans ce que l’on peut appeler un œuf…

  • Comme les poules ?!...

  • Si tu veux, sauf que cet œuf-là n’a pas de coquille.

  •  ????

  • Pour faire simple, les vrais jumeaux sont dans le même œuf alors que les faux jumeaux se trouvent dans deux œufs différents, ce qui explique leurs différences.

  • C’est compliqué !

  • Cela aurait pu l’être encore plus si je t’avais expliqué que les vrais jumeaux sont dits monozygotes et les faux dizygotes. Ces termes, qui te paraîtront bizarres, nous viennent d’un mot de grec ancien qui signifiait atteler.

  • Nos ancêtres savaient tout ça ?

  • Non pas vraiment. En revanche, l’événement étant relativement rare, la gémellité (terme désignant l’existence de jumeaux vrais ou faux) frappait les imaginations et restait vivace dans les récits familiaux. On pensait même qu’ils avaient des pouvoirs surnaturels.

  • Et c’est vrai ?

  • Non. Le seul pouvoir des vrais jumeaux est de se faire passer l’un pour l’autre.

  • Cela permet de faire des blagues ou des bêtises…

  • Pense plutôt à regarder comment les inscrire sur ton logiciel de généalogie.



Philippe pour les J&G


mercredi 29 novembre 2023

Y comme You Tube

 Camille arrive chez ses grands-parents. Elle voit son grand-père en train de regarder son nouveau téléphone portable.

  • Qu’est ce que tu fais Papy ?

  • Je regarde une vidéo sur You Tube, je suppose que tu connais cette application.

  • Oui ! Maman me montre des dessins animés dessus. Et toi, que regardes-tu?

  • Je regarde une chaîne qui s'appelle Archives & culture. Ce sont des vidéos d’environ 3 minutes de Mathilde, une comédienne. Elle fait des vidéos chaque semaine sur la généalogie : des méthodes et conseils, des vidéos sur les métiers, l'origine des prénoms et des noms, sur la vie quotidienne d’autrefois. Une véritable mine d’or d’informations pour apprendre à faire de la généalogie.


  • Est ce qu’il y a des vidéos pour les enfants ?

Camille appelle sa grand-mère pour regarder la vidéo avec elle et son grand-père.

  • C’est génial ! Est ce qu’il y a d’autres vidéos ?

  • Oui, il y en a une qui s’appelle Faire de la généalogie avec des enfants. Ce sont des conseils pour les grands-parents ou les professeurs afin de mieux connaître les techniques d’animation envers les jeunes. Mathilde nous présente aussi l’association Les jeunes & la généalogie et les ouvrages écrits notamment par leur présidente. Tu pourrais montrer cette vidéo à ton instituteur.

  • Oui Papy ! Et toi, tu peux t’abonner à la chaîne, comme ça, tu retrouveras plus facilement toutes les vidéos.

Camille montre à son grand-père comment cliquer sur le bouton “J’aime” et comment s'abonner à la chaîne.

Brice pour les J&G

mardi 28 novembre 2023

X comme le symbole du mariage en généalogie


  • Mamy, pourquoi as-tu mis un X entre Marguerite et Eugène ?

  • Camille, ce n'est pas un X mais le symbole qui signifie une union, un mariage entre les deux personnes. Regarde mieux mes notes, tu ne vois pas d'autres symboles ?

  • Ah si, devant ma date de naissance tu as dessiné une petite bulle !

  • Tu as déjà compris, cette petite bulle, ° comme les degrés, veut dire naissance.

  • Mais pourquoi faire des symboles ?

  • Pour aller plus vite quand tu prends des notes et pour ne pas confondre les dates des différents événements. Et pouvoir te rendre compte plus rapidement que tu as fait une erreur dans une date par exemple.

  • Et pour le décès tu notes quoi devant la date ?

  • Une grande croix comme dans les églises ou les cimetières. Et même si on ne connaît pas la religion de la personne on fait ce symbole qui en principe est chrétien.

  • C'est bizarre quand même, Mamy...

  • C'est une convention, c'est un symbole, cela permet de comprendre les notes de n'importe quel généalogiste.

  • Mais la croix du décès tu ne peux pas le faire sur ton ordinateur, donc ce n'est pas vraiment pratique.

  • Mais si, Camille : tu fais 0134 en appuyant en même temps sur la touche Alt et regarde : †

  • Papy, Papy, viens voir : Mamy sait dessiner des cimetières sur l'ordinateur !!


Nathalie pour les J&G

lundi 27 novembre 2023

W comme la méthode des 5 W


Who ? What ? When ? Where ? Why ? De l’anglais maintenant ! Il ne manquait plus que ça, Papy !

De l’anglais mais une méthode bien pratique quand on veut en savoir plus sur un ancêtre en particulier ! La méthode des 5W, qui consiste à poser les questions qui, quoi, où, quand et pourquoi, est un outil utile pour faire connaissance avec un aïeul sur lequel tu veux travailler. Tu verras que ces quelques mots te permettront de rajouter de nombreuses lignes à tes fiches individus.

Commence toujours par la question Qui ? Une petite vérification de l’état civil de l’ancêtre te permettra d’éviter les confusions avec un homonyme : le nom et les prénoms, c’est la base !

Who, j’ai bien compris, mais what ?

What c’est la question quoi en anglais. C’est une des informations que j’aime à connaître : quel était le métier du grand oncle Georges ? En quoi cela consistait-il? Quel était le quotidien de la grande tante Élise ? On dit souvent femme de marin, femme de chagrin…

En somme, il faut que j’essaie de mieux les connaître.

Oui, cela donnera un peu de profondeur à tes recherches. When, tu t’en doutes, c’est la question quand ! Bref, la chronologie. Des dates, des événements liés à la petite ou à la grande histoire.

Ensuite, where ? J’imagine que cela concerne les lieux de naissance et de décès.

Oui mais pas seulement, Camille. La question du lieu est cruciale en généalogie. En identifiant les lieux associés à tes ancêtres, tu pourras suivre leur migration et te poser ainsi la fameuse question why ?

Une véritable enquête ! Je te l’avais dit l’an dernier, souviens-toi !


Céline pour les J&G



samedi 25 novembre 2023

V comme verrier


Mamy, d’où viennent les KREMP et les RAUCH, ces ancêtres aux noms « pas de chez nous » ?

Ma petite Camille, ces ancêtres sont mes arrière-arrière-grands-parents venus d’Alsace et de Lorraine au 19ème siècle. Mon arrière-grand-mère maternelle, Marie-Louise KREMP, née à Marseille et décédée à Aubagne en 1931 juste avant ma naissance, était la fille de Aloïse KREMP, verrier, et de Élisabeth RAUCH. Ils ont eu 9 enfants, dont 5 ont survécu.

Aloïse était né à Sarre-Union (Bas-Rhin) en 1813. Élisabeth était née à Gémenos (13) en 1818. Lui n’était pas issu d’une famille de verriers, son père était instituteur. Je le découvre travaillant à la verrerie de La Destrousse, commune de Peypin-en-Provence (13), comme ouvrier verrier en 1828. Il n’avait que 15 ans !

Mais Mamy, comment est-il arrivé en Provence et pourquoi a-t-il quitté sa famille ?

Ma chérie, je ne peux pas répondre à ces deux questions car je n’ai retrouvé tout au long de mes recherches aucune explication. Élisabeth était la fille de Joseph RAUCH, verrier, né en décembre 1789 à Plaine-de-Walsch (Moselle), issu d’une très longue lignée de verriers, et de Élisabeth GRANET (GRANERO), fille d’émigrés italiens, native de Fayence (Var)

Mamy, comment Joseph RAUCH se retrouve-t-il en Provence ?

En Provence, ma chérie, il y avait beaucoup de verreries implantées depuis fort longtemps par des verriers venus d’Italie, les DEFERRI. On y fabriquait des dames-jeannes (bonbonnes pour conserver l’huile d’olive et le vin), des flacons, des bouteilles et des gobelets. De leur côté, les verreries de Lorraine fabriquaient déjà le « verre fin » et le « cristal ». Ces verriers lorrains sont venus apporter à nos verriers provençaux leur savoir-faire. Comme pour Aloïse, je ne peux pas - à ce jour - retracer son chemin de Plaine-de-Walsch à Fayence où il se marie. Les RAUCH étaient verriers de père en fils. Le premier que je retrouve à Plaine-de-Walsch, Vité, était dit venir « d’Aximut » (?) dans le Tyrol autrichien, vraisemblablement

Mais, Mamy, ils étaient Autrichiens ?

Eh oui, ma chérie, nos RAUCH étaient Autrichiens et ils se sont mariés avec des filles de verriers venues d’au-delà des frontières. Nous comptons parmi nos ancêtres les plus grandes familles de verriers : les ENGEL, MEGELY, GIRARD, SCHWEISER, etc, venus de Suisse et d’Allemagne. J’ai parcouru ainsi durant trois décennies l’Europe à la recherche de « nos ancêtres les verriers ». Il reste encore beaucoup de choses intéressantes à découvrir.

Et vois-tu, Camille, en parcourant tout ce travail que je te laisse, et avec beaucoup de patience, tu trouveras encore de nombreuses pages d’histoire à écrire sur « nos ancêtres les verriers ».


Eliane pour les J&G

vendredi 24 novembre 2023

U comme enfant unique

  • Papy, je n’ai pas retrouvé les frères et sœurs de ton grand-père paternel Marcel ?

  • Tu ne risques pas d’en trouver il était fils unique.

  • Unique ? Tu veux dire qu’il ne ressemblait à personne d’autre ?

  • Non. Mon grand-père était né en 1913 et son père est mort à la Guerre de 1914 et il n’a alors pas pu avoir de frères et sœurs.

  • Ça arrivait souvent ?

  • Au moment de la Grande Guerre, oui, car nombreux étaient les jeunes hommes récemment mariés qui n’avaient eu qu’un seul enfant, voire pas du tout, et sont morts au combat ou de maladie.

  • Mais avant ?

  • Eh bien, les familles étaient souvent pourvues de nombreux enfants pour différentes raisons que je t’expliquerai plus tard… Elles pouvaient en moyenne en avoir 4 ou 5 sans compter les enfants morts jeunes (un sur quatre mourait avant l’âge d’un an).

  • Et ça lui a manqué de ne pas avoir de frère ou de sœur à ton grand-père ?

  • Sincèrement, je ne lui ai jamais posé la question, mais il est possible que oui, car lui a eu 5 enfants. Mais être enfant unique était, et est toujours un peu, assez mal vu. Après les guerres de 1870 et 1914, au cours desquelles de nombreux hommes avaient été tués, les gouvernements prônaient une forte natalité. Sans doute mon grand-père a-t-il eu à subir le regard des gens de son époque qui jugeaient souvent les enfants uniques égoïstes et trop gâtés. Mais la vie était plus dure que maintenant ; sa mère avait dû travailler à l’usine pour un maigre salaire afin de l’élever seule ; je ne suis pas sûr qu’elle ait pu beaucoup le gâter, mais le choyer sans doute.

  • Il devait jouer seul ?

  • Ah ça non, car il avait de nombreux camarades qu’il a côtoyés toute sa vie.

  • Eh bien moi, plus tard, j’aurai plein d’enfants !

  • Cela fera un bel arbre généalogique !!


Philippe pour les J&G