lundi 19 décembre 2022

Fabriquer les portraits de sa famille

   

   Voici une idée enthousiasmante pour les petits: fabriquer eux-mêmes l'album de leur famille. Reproduire des portraits de membres connus ou inventer la tête de ceux qu'ils n'ont pas pu connaître. 

  Cette activité est proposée par Morgane Rospars, créatrice d'ex-libris: elle a créé un kit de 17 tampons permettant de façonner des visages (bouche, yeux, coiffure, vêtement) à partir d'une silhouette avec des encreurs de différentes couleurs. 

   Tout seul ou accompagné l'enfant laisse libre cours à son imagination ou peut s'inspirer de photo. Il peut se questionner sur les ressemblances ou différences physiques entre membres d'une même famille, avoir envie de les reproduire ou en inventer.

site: https://morganerospars.com (arrière-boutique puis tampons pour enfants) Les derniers kits de cette édition limitée seront proposés début 2023.

compte instagram: @morganerospars_exlibris

lundi 5 décembre 2022

#Genea ou comment je suis tombée dans la généalogie toute petite ! Episode 37

Quand, vers quel âge, avez-vous commencé à vous intéresser à la généalogie ?

Petite, c’est avec mon père que j’ai découvert l’arbre généalogique de ma famille proche, c’est-à-dire jusqu’aux grands-parents de mes parents. Il avait dessiné, sur un simple carton, un tableau généalogique avec les différentes générations bien visibles. Tout en n’ayant pas connu leurs grands-parents (décès antérieur ou vie dans un autre pays, à savoir l’Italie), mes parents savaient leurs noms et prénoms.

Pour ma part, j’ai eu la chance de connaître mes quatre grands-parents. J’avais retenu que mon arrière grand-père paternel s’appelait Clovis … que j’ai peut-être bien confondu - pendant un temps - avec le roi des Francs ! …

A l’adolescence, l’une de mes cousines s’est passionnée pour les recherches généalogiques : elle a remonté notre branche patronymique commune jusqu’aux plus anciens registres conservés dans nos villages du Val d’Oise. Au XVIIe siècle, il s’est avéré que notre ancêtre le plus lointain se prénommait Adam ! Même s’il n’avait pas épousé une Eve, il était le père d’un Jean, et j’avais l’impression d’être arrivée au bout du bout de mes racines dans cette branche !

baptême de Jean LIONNET le 30/11/1692 à Chatenay-en-France (AD95)

Quel a été l’élément déclencheur pour commencer des recherches généalogiques ?

En 9 ans seulement (entre 1976 et 1985), les décès de mes grands-parents paternels et de mon père ont bouleversé ma vie de jeune femme. Au-delà du chagrin, et tout en étant entourée, une intense sensation de solitude, d’être toute seule au monde, m’a étreinte. C’est pour combler ce vide que j’ai entamé mes premières recherches généalogiques.

Que cherchiez-vous ? Quelles sont les étapes de vos recherches ?

D’emblée, l’orientation de mes recherches a visé à retrouver des cousins et cousines contemporains, vivants, avec qui tisser et/ou renouer des liens familiaux.

A chaque génération, j’ai recherché les frères et sœurs de mes ascendants directs, et, si possible, leur descendance. La recherche des collatéraux présente de grandes incertitudes (on ignore leur nombre, les homonymes sont fréquents). Surtout, elle est vite devenue exponentielle : mon père avait 22 cousins/cousines germains et ma mère 42, dispersés entre l’Italie, l’Allemagne, la France, la Suisse et l’Argentine ! C’est en grande partie parce que ma grand-mère paternelle était la benjamine de 8 enfants et que ma grand-mère maternelle était l’aînée de 12 enfants … Et, cela ne s’arrête pas là : l’une de mes arrière grands-mères était l’aînée d’une fratrie de 13 enfants ! Avec une parentèle aussi nombreuse, je ne suis pas remontée loin dans le temps …

Avez-vous trouvé des réponses ?

J’avais entendu dire que mes grands-parents maternels avaient eu un bébé décédé peu de temps après sa naissance. Je croyais que ce drame avait eu lieu en Italie et qu’ils étaient venus en France ensuite.

J’ai écrit pour demander l’acte de naissance du bébé, à la fois en Italie et à Courchelettes (59) où ils s’étaient installés à leur arrivée en France. La réponse de Courchelettes contenait l’acte de naissance et l’acte de décès à 2 jours d’intervalle du bébé aîné de mes grands-parents, la mairie ayant aimablement envoyé les deux actes qui se suivaient dans le registre. La réponse d’Italie m’a livré un second drame : leur second fils était aussi décédé, à l’âge d’un an à peine cette fois …

La recherche généalogique est-elle importante pour vous ?

La recherche généalogique a été fondatrice à titre personnel (création et réactivation de liens familiaux avec ma parentèle contemporaine). Elle l’a été aussi à titre professionnel, puis associatif. En effet, c’est au cours de mes recherches que le fort potentiel pédagogique et éducatif de la généalogie est devenu évident. Ce potentiel est varié, immense, ludique aussi, et j’ai essayé de le mettre en œuvre auprès des collégiens en créant un club de généalogie dans le collège où j’étais professeur d’histoire, géographie et EMC. Le succès auprès des jeunes a été immédiat et le club est resté en activité pendant près de 20 ans ! Après plusieurs années à la commission Génécole de la Fédération française de généalogie, je suis devenue en 2015 présidente de l’association ‘Les jeunes et la généalogie’ qui promeut la pratique de la généalogie auprès des jeunes et de leurs accompagnants - et la co-autrice de deux livres Mille et une manières de faire de la généalogie avec les enfants et Faire de la généalogie avec les jeunes.