samedi 5 novembre 2022

E comme Enquête

  • Papy, j’aimerais bien en savoir un peu plus sur mes ancêtres.

  • Camille, en te lançant dans la généalogie, tu vas devoir mener une véritable enquête…..

  • Tu veux dire une enquête comme un policier ?

  • Exactement !

  • Mais par quoi commencer ? Il y a tellement de pistes à suivre !

  • Un bon enquêteur commence toujours par recueillir des témoignages dans son entourage. Calepin et dictaphone seront tes meilleurs outils pour débuter.

  • Mais tu dis toujours que tu as la mémoire qui flanche de plus en plus !

  • C’est vrai, c’est pour cela que tu vas devoir recouper les informations et surtout les vérifier. Un témoignage n’est pas toujours fiable.

  • Mais à quoi bon, alors ?

  • Tu le comprendras vite, la mémoire familiale nous offre souvent une foule de détails croustillants sur nos ancêtres ! Et ces récits nous permettent aussi de mesurer parfois l’écart entre ce que disent les documents officiels et la réalité… Je te parle souvent de ton arrière-arrière-grand-père Arthur. Et bien, son prénom usuel était en fait John ! J’ai découvert cela en consultant son acte de naissance.

  • Si je comprends bien, un bon enquêteur ne se contente pas d’auditionner les témoins, c’est ça ? Il cherche des preuves, des sortes de pièces à conviction ?

  • Oui, et en généalogie, les premières sources fiables à consulter sont les actes de l’état civil et des registres paroissiaux où sont consignés naissances, mariages et décès. On peut les consulter dans les archives qui sont de plus en plus souvent accessibles en ligne. Cela te permettra notamment de rebondir d’ancêtre en ancêtre par ricochet.

  • L’enquête peut être vite bouclée alors ?

  • Oui… et non ! Tu peux vite progresser sur une branche et piétiner sur une autre. Même s’il est certain qu’il est difficile de remonter au-delà du 16e ou 17e siècle, il y a toujours la possibilité de pousser un peu plus loin les investigations en généalogie : élargir les recherches aux collatéraux c’est-à-dire aux ancêtres qui ne sont pas directs, approfondir le travail sur un ancêtre en particulier en cherchant à en savoir plus sur le détail de sa vie, sur son lieu d’habitation… On tire un fil et on se retrouve avec une multitude de nouvelles questions ! Tu connais bien ça, Camille, toi qui me questionnes chaque jour sur ma passion de la généalogie !

  • C’est vrai ! Je comprends mieux maintenant pourquoi tu ne t’ennuies jamais.

  • Et oui, j’ai toujours de nouvelles affaires, de nouvelles pistes à creuser !

  • Seulement il n’y a jamais de meurtres ou d’affaires sordides dans tes enquêtes….

  • Oh, en généalogie, on ne sait jamais vraiment sur quoi l’on va tomber, tu sais !


Céline pour les J&G



2 commentaires:

  1. Un article très enlevé/dynamique qui explicite bien la démarche généalogique qui ressemble à une enquête sans en être une tout à fait

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    1. C'est souvent cet aspect d'enquête qui attire les jeunes dans un premier temps, avant la passion...

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