U comme Union. Yann jeune généalogiste et membre de l’association J&G et nous dresse une brève histoire de cette relation réciproque qui unit deux personnes.
L’union peut revêtir plusieurs significations : ce peut être la relation qui existe entre deux ou plusieurs personnes ou choses considérées comme formant un tout, mais aussi une relation réciproque qui existe entre deux ou plusieurs personnes. En généalogie, on s’intéresse plus particulièrement à la deuxième acception.
En France, la dimension historiquement religieuse de l’union a permis de l’ancrer dans le quotidien et d’en faire une notion utile en généalogie
En France, l’union entre deux personnes afin de former une vie commune a été historiquement consacrée par le sacrement de bénédiction nuptiale, autrement dénommé le mariage, donné par un prêtre dans la religion chrétienne. Il constitue l’un des sept sacrements que peuvent recevoir les hommes et les femmes au cours d’une vie. Aussi, à cette occasion, le prêtre chargé d’unir les couples rédige un acte dit de « bénédiction nuptiale ».
Cet acte est très utile en généalogie car il permet d’obtenir des éléments relatifs à l’identité des mariés, celle de leurs parents et de leurs témoins de mariage. Il s’inscrit dans les registres paroissiaux, dont chaque curé avait la charge sous l’Ancien régime et qui sont aujourd’hui toujours tenus, concernant toutefois une population bien moindre en raison du recul de l’Église dans la vie de la population française.
L’union est matérialisée depuis 1793 par l’acte de mariage qui constitue le pivot des recherches généalogiques
Depuis la création de l’état civil durant la Révolution française en 1793, les actes de mariage sont obligatoirement tenus par les maires, qui représentent l’État pour cette activité en tant qu’officier de l’état civil. Ces actes sont généralement plus fournis que ne l’étaient les actes de bénédiction nuptiale, et apportent des éléments très précis : identité, date de naissance, profession et domicile des mariés ; identité et profession de leurs parents et témoins.
L’acte de mariage est celui qui permet véritablement de « remonter le temps ». En effet, avant les années 1920, les actes de naissance ne comportaient pas d’éléments relatifs aux date et lieu de naissance des parents de l’enfant. Pour pouvoir retrouver la date de naissance des parents et leur propre filiation, il faut ainsi retrouver l’acte de mariage, généralement recherché dans la commune de naissance de l’enfant.
L’union, matérialisée par un acte, permet donc de développer son arbre généalogique puisqu’en analysant l’union de deux personnes c’est aussi l’union de deux familles et donc de deux branches.
L’union a fait l’objet d’évolutions récentes, renouvelant la structure des familles
Depuis les années 1970, l’union libre est de plus en plus choisie par les couples et rentre pleinement en compte dans la filiation d’un nombre croissant d’enfants. Puis, l’instauration du pacte civil de solidarité (PACS) a permis de consacrer sur le plan juridique les unions entre personnes non mariées.
Au XXIème siècle, plusieurs pays ont vu leur droit évoluer, avec la prise en compte d’unions entre personnes de même sexe sur le plan juridique. En France, c’est une loi de 2012 qui consacre le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe. Cette évolution est à l’origine d’un renouveau de la matérialisation de la notion d’union, autrefois cantonnée dans les actes d’État civil à l’union entre un homme et une femme. Désormais, l’union entre personnes de même sexe est reconnue sur le plan juridique et permet ainsi d’inscrire pleinement ces couples dans la recherche généalogique puisqu’une filiation peut être établie à partir d’une adoption ou d’une procréation médicalement assistée par exemple.
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