Nom de jeune fille, nom d’épouse, deux notions parfois difficiles à comprendre pour les jeunes enfants. Nadia de l’association J&G nous fait part de son expérience personnelle.
Nom de jeune fille, nom d’épouse, deux notions parfois difficiles à comprendre pour les jeunes enfants. J’en ai pris conscience, le jour où j’ai présenté à mes enfants, une ébauche de notre arbre généalogique. Ils avaient cinq et huit ans et ils étaient assez intrigués par mon activité du moment : la généalogie. Cet arbre ne contenait que trois générations après eux. Ce n’était pas la peine de remonter plus loin dans le temps.
J’avais choisi d’inscrire les femmes sous leur nom de jeune fille, sans ajouter leur nom d’épouse afin de ne pas alourdir l’arbre. Cette présentation me paraissait plus claire et plus compréhensible. C’était peut-être clair pour moi, mais pas pour mes enfants !
Car, ils m’ont demandé pourquoi je ne portais pas le même nom qu’eux dans l’arbre ? Ils m’ont toujours connue sous mon nom d’usage. Ils étaient étonnés donc de me voir sous un autre nom. Il est vrai que nous n’avions jamais eu l’occasion d’aborder le sujet.
Comme ils appelaient leurs grands-parents par leur prénom, il était évident pour eux que tout le monde avait le même nom. Ce jour-là, en parcourant les premières branches de leur arbre généalogique, ils ont découvert qu’il en était autrement ! Ils ont constaté que des membres de leur famille avaient un nom différent du leur. Cette découverte a soulevé chez eux, d'autres interrogations. Par exemple : d’où viennent ces autres noms ?
En m’appuyant sur l’arbre généalogique, je leur expliquais que de nouveaux patronymes étaient introduits dans une famille par le biais des mariages. En effet, durant de nombreuses générations, les femmes au moment de leur mariage « prenaient » le nom de leur époux. Elles « perdaient » en quelque sorte leur nom de naissance ou nom de jeune fille. Bien sûr, c’est différent de nos jours. Les femmes sont libres de choisir de faire usage du nom de leur mari ou de garder leur nom de naissance en y ajoutant celui de leur conjoint. Bon je n’étais pas entrée plus dans le détail, car je ne voulais pas les perdre !
Ils étaient trop jeunes pour comprendre qu’une femme ne perd jamais aux yeux de l’administration son nom de jeune fille puisqu’elle naît et décède sous ce nom. Une particularité administrative qui peut être un piège pour le généalogiste débutant. Car le premier réflexe lorsqu’on débute et que l’on cherche l’acte de décès d’une aïeule, est d’utiliser son nom d’épouse. Mais, ils ont bien le temps de découvrir par eux-mêmes les joies et les subtilités de l’administration.
Pour conclure, je dirais que lorsqu’on s’adresse à des enfants, surtout aux plus jeunes d’entre eux, je pense qu’il est bon de rester dans le concret. Voilà pourquoi j’ai souhaité rédiger cet article sous forme de témoignage.
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