mardi 25 novembre 2025

V comme veuf

    • Mamy, parfois certains actes qu'on lit ensemble me rendent tristes et parfois en colère, comme aujourd'hui.

    • Donne-moi un exemple Camille.

    • Celui-là, c'est un mariage qui a lieu le 20 janvier 1813. Le marié est veuf et sa femme est morte le 6 novembre de l'année d'avant. Tu te rends compte : il se remarie seulement 2 mois et demi après la mort de sa femme ! Je ne trouve pas cela normal, il n'est même pas triste, il la remplace tout de suite !


    • Ce n'est pas toujours aussi simple, Camille, il faut essayer de comprendre les situations familiales à travers les actes. Cet homme, sais-tu s'il avait des enfants avec sa femme ?

    • Oh oui, ils en ont eu 12 ! Et sa femme est morte deux jours après son dernier accouchement.

    • Alors, mets-toi à sa place, réfléchis à sa vie. Il était manouvrier d'après l'acte donc pauvre, il se retrouve avec 12 enfants dont un bébé qui vient de naître. Et c'était en 1813, sans aide, sans crèche, sans garderie, sans école, sans allocation...

    • Oh la la, le pauvre !

    • Les personnes qui se retrouvaient veufs ou veuves étaient souvent obligées de se marier à nouveau rapidement pour pouvoir élever leurs enfants du mieux possible. Les familles recomposées existaient déjà, parfois ça donnait des fratries avec vraiment beaucoup d'enfants.

    • Merci, Mamy, de m'avoir expliqué. Il faut savoir lire entre les lignes des actes, ça complique les choses. J'essaierai de réfléchir avant de m'énerver...

Nathalie pour les J&G

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