- Papy, il y a un mot compliqué que je n'arrive pas à lire ! Ono….
— Ah oui je vois. C’est O.no.mas.tique.
— Onomastique ? Et qu’est ce que c’est que l’osmonatique ?
— Non Camille O.no.mas.tique. L’onomastique c’est l’étude des noms propres que ce soit les noms personnes comme les noms de lieux. L’étude des noms de personnes ou patronymes s’appelle l’anthroponymie et celle des lieux la toponymie.
— Que de mots compliqués !
— Je ne te le fais pas dire.
— Mais qu’est ce qu’on étudie exactement ?
— Par exemple on va étudier comment se sont formés les noms de famille, leur signification, leur fréquence, leur répartition géographique….
— Leur fréquence ?
— Oui. S’ils sont plus ou moins répandus. Tiens sais-tu quel est le nom de famille le plus courant en France ?
— Non mais je sens que vais le savoir bientôt.
— Il s’agit de MARTIN. On a pu compter 250 000 personnes nés entre 1891 et 2000 qui ont porté ce nom de famille ou qui le portent encore.
— Waouh ! C’est énorme.
— Pas tant que ça, ramené aux 68 millions de français. Ensuite viennent les BERNARD, les THOMAS….
— Mais ce sont des prénoms !
— Oui également. Mais il fut un temps où il n’y avait pas de nom de famille. Tout le monde s’appelait par son prénom de baptême : Marie, Bernard, Thomas, Catherine, etc.
— Compliqué pour s’y retrouver !
— Compliqué en effet et donc les gens ont commencé à se donner des sobriquets pour savoir de qui on parlait.
— Sobriquets ?
— Un surnom si tu préfères. Il fallait bien distinguer le Bernard qui habitait près du pont de celui qui habitait près du bois. D’où les patronymes DUPONT et DUBOIS. Tu comprends ?
— Ah oui je comprends mieux ! Et alors notre nom de famille il vient d’où ?
— LEFEBVRE ou LEFEBURE ou LE FEVRE…. tous ces noms ont la même origine.
— LEFEBURE ? Mais rien à voir !
— Si, si, je t’assure le V de LEFEBVRE ressemble beaucoup au U de LEFEBURE. Et nos ancêtres ont pu les confondre en l’écrivant !
— Bon d’accord mais tu ne m’as toujours pas dit ce que veut dire notre nom de famille !
— Il vient de l’ancien français, feure, faivre ou fièvre qui désignait l’ouvrier qui travaillait les métaux. Autrement dit le forgeron. Et autrefois chaque village avait son « fèvre » donc son forgeron. D’ailleurs LEFEBVRE est un nom assez répandu. Il est classé 13ème en terme de fréquence.
— Donc si j’ai bien compris, j’avais un ancêtre forgeron ?
— Probablement Camille.
— Il n’ y a plus qu’à le chercher…..
— Je te souhaite bon courage Camille ! Il va t’en falloir.
Jean-Marc pour les J&G

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