Il n'y a pas d'âge pour retrouver SON histoire.
Alors que j'ai désormais dépassé largement la soixantaine, je me souviens avec émotion de ma première découverte de la généalogie.
Je devais avoir 12 ou 13 ans. Depuis plusieurs années, passionnée d'histoire, je dévorais récits et romans où je découvrais la vie de multiples héros, personnages réels ou imaginaires. C'est ainsi que l'idée de m'intéresser à ma propre histoire a commencé à germer.
J'étais en vacances chez
mes grands-parents maternels. J'ai alors commencé par les questions
habituelles : c'était comment quand tu étais petit (e) ? comment
s'appelaient tes parents ?
Mon grand-père m'a alors apporté une
liasse de documents assez volumineuse.
Alors que je l'interrogeai
sur le contenu, il m'a répondu que je pouvais les garder, qu'il
s'agissait de faire-parts de décès du début du 20e
siècle et que j'y trouverais beaucoup de personnes de ma
famille.
Mais je n'en suis pas restée là. A partir des
faire-parts j'ai continué à poser des questions. J'ai pris une
grande feuille de papier et j'ai commencé à écrire des noms, des
prénoms, des dates, des lieux. Plus la feuille se remplissait, plus
j'avais de questions à poser. J'ai dû ajouter quelques feuilles. Je
possède toujours ces feuilles, dans une chemise en carton où
j'avais écrit au feutre noir "généalogie".
Ce fut le début, puis rapidement, la fin des recherches. A cette époque, il fallait se rendre dans les mairies ou les archives ; difficile quand on n'est pas encore adulte. Ce n'est que quelques décennies plus tard que j'ai repris cette chemise. L'institutrice de ma fille avait demandé à ses élèves d'apporter ce qu'ils avaient sur leur famille. J'ai alors rouvert la chemise…
…et cette fois-ci elle ne s'est pas refermée ; elle est toujours ouverte.
Récit de Martine Riou.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire