Ils tracent ma route (témoignage de
Jennifer QUERTIER)
Le rôle fondateur du grand-père maternel
C’est vers l’âge de 10 ans que Jennifer entend
parler d’arbre généalogique pour la première fois grâce à son
grand-père maternel. Ses racines lui manquaient, notamment ses
grands-parents paternels qu’il n’avait jamais connus. Jennifer
découvre les origines polonaises (en Ukraine aujourd’hui) de son
grand-père, un drame – celui du décès prématuré de la mère de
son grand-père âgé de 2 ans seulement (l’arrière grand-mère de
Jennifer) et des questionnements auréolés de mystère. L’arrière
grand-père de Jennifer se serait-il marié deux fois ? Vivant
près de Mulhouse, pourquoi son petit garçon (le grand-père de
Jennifer) - né à Mazamet - y est-il resté jusqu’à l’âge de 6
ans ? L’arrière grand-père semble avoir gardé ses secrets
et son grand-père est décédé désormais …
Étapes de vie/étapes généalogiques et coïncidences
A l’adolescence, momentanément, la généalogie
n’intéresse plus Jennifer, heureuse de vivre entourée de ses
parents, grands-parents et d’une arrière grand-mère.
C’est enceinte de son fils aîné que Jennifer éprouve
le besoin de revenir à la généalogie. Après une expérience
décevante/frustrante dans un service d’Archives départementales,
elle se lance dans l’interview de ses 15 cousins-cousines, ses
trois grands-parents vivants, quatre oncles paternels, ainsi que sa
grande-tante Colette !
Quand Jennifer apprend que son père est gravement
malade il y a 5 ans de cela environ, elle entreprend de véritables
recherches généalogiques. Elle envoie ses résultats aux membres de
la famille qui se révèlent intéressés, mais est attristée de ne
pas avoir eu le temps de montrer quoi que ce soit à son père parti
trop vite.
Une autre étape dans le parcours généalogique de
Jennifer, c’est la multiplication des coïncidences avec sa
nouvelle proximité géographique avec sa famille paternelle :
Quand elle vient habiter Allouville-Bellefosse, le
village où vivait déjà le futur père de son fils, elle ne sait
pas encore que ce village est précisément le berceau de sa famille
paternelle ! Le hasard de cette rencontre entre en résonance
avec le fameux chêne d’Allouville qui l’a toujours attirée et
pour lequel elle éprouve une sorte d’affection en pensant que ses
ancêtres l’ont bien connu, même les plus anciens d’entre eux
De par son métier de chauffeur de cars scolaires, elle
a été amenée à passer - tous les jours - devant pas moins de 7
cimetières où 16 de ses ancêtres paternels sont inhumés
Sa fille allait en nourrice dans une commune voisine,
celle où est enterré l’un de ses arrière grands-pères
Sa fille va désormais à l’école dans la commune où
est né l’un de ses arrière grands-pères
La famille vit actuellement dans la commune où est né
un autre de ses arrière grands-pères.
En faisant son arbre généalogique, Jennifer a remonté
le temps et elle a l’impression de recevoir des clins d’œil de
ses ancêtres, comme s’ils rejouaient un peu leurs vies avec la
sienne en lui montrant leurs routes.
De là, de nouvelles questions apparaissent, touchant à
des faits/événements qui se répètent à plusieurs générations
d’écart et à la présence d’homonymes dans le Pays de Caux,
dont elle ne sait pas encore s’ils sont apparentés avec elle … à
suivre !
Des projets de recherches et de transmissions
multiples :
Après avoir remonté sa lignée agnatique QUERTIER
jusqu’au XVIIe siècle à Allouville-Bellefosse, Jennifer souhaite
étoffer cette branche avec toutes les épouses
Elle se fixe l’objectif de reconstituer toutes les
branches polonaises et allemandes de sa famille jusqu’en 1900
Jennifer a pris plaisir à offrir à sa grand-mère
maternelle un bel arbre imprimé et un classeur généalogiques
regroupant toutes les recherches dans cette branche
Forte de son expérience, elle a réalisé un arbre et
un classeur généalogiques pour le centième anniversaire de la
Mamie d’un couple d’amis
Jennifer souhaite susciter aussi l’intérêt de ses
enfants. Quand il a découvert son propre nom inscrit sur le
monument aux morts du village, son fils aîné a été surpris et
intéressé : cela voulait dire qu’un de ses ancêtres
paternels est décédé au cours de la Première Guerre mondiale.
Mais il n’a pas eu envie d’entamer des recherches ensuite. Quant
à sa petite fille de 4 ans, elle a adoré réaliser avec l’aide
de sa Maman un grand arbre/rouleau généalogique à base
d’étiquettes et de photos découpées et collées. Elles y ont
passé deux heures ensemble sans pause !
Avec sa reconversion professionnelle en cours, Jennifer
songe désormais à des animations généalogiques dans un EHPAD
pour renforcer les liens familiaux entre les résidents et leurs
familles, et à des ateliers d’initiation généalogique dans une
école pour que les enfants puissent bénéficier des qualités
pédagogiques de la généalogie.