Cet album évoque différentes familles, s'interroge sur leur composition et évolution et même sur leur utilité. Il présente des lieux de vie et des moments de partage autour d'une ou plusieurs langues, d'un repas ou encore d'une fête. Un arbre généalogique est proposé avec des explications très détaillées pour comprendre tous les liens entre tous ses membres.
L'auteure est curieuse, elle pose des questions au jeune lecteur, lui apporte parfois des réponses ou des pistes pour trouver la réponse. Le dessin est dynamique et coloré. La page de vocabulaire et l'index représentent un véritable atout.
Feuilletez-le, vous y reconnaîtrez forcément quelqu'un!
Mon livre de famille, de Felicity Brooks, éditions Usborne, 2018
mercredi 30 janvier 2019
samedi 19 janvier 2019
La jeunéalogie québécoise
Nos cousins québécois adorent la généalogie et, comme nous, ont envie de partager cette passion avec les enfants. Ils ont même inventé le joli mot "jeunéalogie" pour illustrer la généalogie avec le jeune public.
La fédération québécoise organise depuis 2002 un prix assorti de bourses d'un montant total de 3000 dollars alloués aux associations et écoles primées.
Sur le site de la fédération se trouve un espace jeunesse comportant des activités basées sur l'héraldique, de beaux arbres à télécharger ainsi qu'une très utile boîte à outils.
Nous savions déjà que la généalogie ne connait pas de frontières… les bonnes idées non plus!
vendredi 11 janvier 2019
#Genea ou comment je suis tombé dans la généalogie tout petit ! Episode 13
Pascal
HENRY, 12 ans, quand les histoires et les secrets de son grand-père l’amènent à
la généalogie
Je suis né à
CHARTRES au siècle dernier et j’ai habité en périphérie de cette belle
ville pendant près de 20 ans, tout à côté de chez mon grand-père paternel à qui
je rendais visite plusieurs fois par semaine.
On peut
considérer que j’ai commencé la généalogie vers l’âge de 10 – 12 ans ;
mais je ne savais pas que ça s’appelait comme ça à l'époque !
Mon grand-père,
ce patriarche (il me fait encore penser aujourd’hui à Jean GABIN dans le film
« l’affaire DOMINICI ») était né en 1902. Il était un peu rustre,
mais très taquin. Solitaire, il aimait à passer des journées dans son Estafette,
véhicule réformé qui lui servait de cabane de jardin. C’est là souvent que je
le trouvais en train d’observer ses plantations ; et les animaux qui
s’aventuraient dans ses légumes ne faisaient pas de vieux os.
Il m’arrivait
souvent, avec mon carnet d’écolier et mon crayon de bois, de prendre des notes
sur les conversations que nous avions ensemble. C’est
ainsi que j’appris que sa famille était originaire des Côtes du Nord ; et
que son père avait quitté la Bretagne pour venir s’établir en Eure-et-Loir. J’ai
découvert aussi qu’il était né dans la maison qu’il habitait depuis avec ma
grand-mère qu’il avait connue sur une foire. Il me raconta son métier à la
fonderie de Chartres, la guerre, l’exode, le travail à la ferme pour ne pas
partir en Allemagne. Sur ces derniers sujets il resta très vague au début et
petit à petit sa langue se délia.
Sur sa famille, en
revanche, il restait très évasif ; j’appris bien plus tard grâce à mon
père qu’il avait une sœur décédée à l’âge de 20 ans (lui refusait d’en parler).
Personne ne savait que son père avait eu des frères (le savait-il
lui-même ?). C’est en dépouillant les recensements de la commune de
QUINTIN que je le découvris.
Des photos, il
n’en avait guère ; mais le peu qu’il avait conservé, il me les fit
voir ; et il m’aida à identifier les différents personnages.
Fort des notes
prises à la va-vite, je décidais à la fin des années 70 de mettre en musique
l’ensemble en crayonnant sur une feuille A4 des cases qui me permettaient
d’établir mon premier arbre généalogique paternel patronymique. J’en fis de
même avec les renseignements donnés par ma grand-mère paternelle afin d’établir
un premier arbre avec 4 générations.
Restait à
établir le pendant du côté maternel ; mais les choses se compliquent car je
me retrouve très vite avec un père inconnu et une histoire de famille dont il
ne faut pas parler. Je découvrirais quelques années plus tard qu’il ne s’agit
en fait que d’une femme tombée enceinte alors que son mari est prisonnier. Ça y
est, j’ai enfin mes 4 générations de chaque côté.
Afin de
confirmer les dires des uns et des autres (puisque je n’ai aucune preuve de ce
qui a été avancé jusqu’à maintenant), il me faut obtenir les actes de
naissance, mariages et décès de mes aïeux (à commencer par mon propre acte de
naissance). C’est l’époque où il faut se déplacer dans les mairies ou bien
leur écrire. On ne nous répond pas forcément ou bien on nous retranscrit les
actes très partiellement. Tant pis, on remplit les cases et on espère remonter
petit à petit. Avant d’aller plus loin, il me faut donc récupérer les actes des
Sosa 1 à 15 ; ce que je réussis à faire sans trop de difficultés.
La généalogie
commence à se démocratiser. On a accès au Minitel ; mais ça coûte cher.
Tant pis, on continue à remplir ses cases de manière manuscrite ; l’on
fait, refait et défait le travail réalisé car cela évolue tellement vite
d’autant que je commence à prendre en compte les frères et sœurs de chacun de
mes Sosa. Les logiciels de généalogie n’existent pas encore et tout est rédigé
sur papier.
Ce n’est qu’au
début des années 90 que je découvre le premier logiciel de généalogie
(HEREDIS). Et c’est ce qui va me donner envie de reprendre après quelques
années de parenthèse généalogique.
La
démocratisation de l’internet va me permettre d’avancer un peu plus loin dans
mes recherches. Malheureusement, je vais trop vite et oublie d’annoter mes
sources, récupérer les actes découverts. C’est une erreur à ne pas commettre
car il est difficile de reprendre l’ensemble aujourd’hui (ce travail est en
cours mais est très énergivore).
Je suis muté en
région parisienne et je découvre un petit club de généalogie dans la commune où
j’habite. J’hésite à m’inscrire ; je ne suis pas originaire des
Yvelines ! Et c’est un tort car adhérer à une association permet l’échange
et les rencontres de tous types. Les idées des uns et des autres pour mettre en
valeur le travail réalisé permettent de progresser.
Ce n’est qu’un an plus
tard que je rejoins le CE GE
VI en tant qu’adhérent et je découvre que l’un de ses membres (notre
trésorier actuel) a des ancêtres dans un village de la Creuse (le même que
celui de mon épouse : comme quoi le monde est petit). La structure a
besoin d’évoluer ; quelques années plus tard, je suis nommé vice-président
de l’association, et le suis toujours aujourd’hui.
Je ne peux que mesurer après plus de 40 ans de recherches les progrès
réalisés tant au niveau de mes recherches qu’au niveau de l’évolution de ce
passe-temps si prenant. Il est nécessaire de transmettre cette passion aux plus
jeunes ; c’est pourquoi il me semble utile de trouver toutes sortes d’activités
pour inciter nos enfants à plonger dedans tout petit. C’est en ce sens que
l’association Les Jeunes et la Généalogie est intervenue auprès du CE GE VI et
que les structures de Villepreux et Clayes-sous-bois vont développer en 2019
une activité "la généalogie à l'école".
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