Je
m'appelle Cécile, j'ai 25 ans et cela fait une douzaine d'années
que je m'intéresse à ma généalogie. Tout a commencé lorsque
j'étais ado, lorsque j'ai voulu savoir plus précisément qui
étaient les personnes des histoires que me racontait mon grand-père
et comment ils étaient mes cousins : j'ai donc interrogé mon
grand-père de façon plus précise, et j'ai commencé à noter ce
dont il me parlait et à recopier les documents qu'il avait en sa
possession.
C'est
comme cela que j'ai copié mon premier arbre généalogique :
celui-ci a été dressé par un de mes aïeux au début du vingtième
siècle, et remonte jusqu'au début du XVIIIème siècle.
L'histoire familiale veut que cet ancêtre ait trouvé un registre
paroissial dans un chemin, abandonné après un vol. Avant de le
rendre au curé de la paroisse, il aurait fait les premières
recherches généalogiques de la famille et tracé cet arbre
généalogique qui est toujours affiché chez mes grands-parents.
Très
rapidement, je me suis intéressée à mes autres branches et j'ai
interrogé mes autres grands-parents et les grands-oncles et les
grands-tantes encore en vie. Certains d'entre eux font aussi de la
généalogie, et ont très gentiment partagé leurs recherches avec
moi.
Petit
à petit, j'ai continué à construire mon arbre, grâce aux
archives qui commençaient à être numérisées et à Geneanet. Une
de mes cousines, qui a mon âge, faisait aussi sa généalogie, et
nous comparions souvent l'avancée de nos recherches.
J'ai
continué comme ça tout mon collège et mon lycée, et mon arbre a
bien grandi. Après le bac, je suis partie en classe prépa, et
pendant trois ans j'ai un peu mis la généalogie en pause, même
s'il m'arrivait de chercher à identifier les vieilles photos
récupérées dans des maisons de famille. Mon arbre grandissait un
peu grâce à mes petites sœurs, qui m'aidaient et me demandaient
des branches sur lesquelles elles pouvaient travailler. C'est
d'ailleurs toujours le cas aujourd'hui, l'une d'elle a remonté
toute une branche en Provence aux XVIIème et XVIIIème
siècles pendant le confinement.
Même
si je ne faisais pas beaucoup de généalogie, je gardais cette idée
en tête, et j'ai pensé devenir généalogiste professionnelle :
j'ai eu la chance de faire deux stages, qui m'ont permis de découvrir
de nouveaux types de sources et de nouvelles méthodes de recherche.
Après
deux ans de master d'histoire, pendant lesquels j'ai repris la
généalogie petit à petit, j'ai cherché une formation
complémentaire qui me permettrait de travailler dans le monde de la
généalogie, en alliant la technologie et l'histoire. J'ai eu la
chance de faire un stage chez un éditeur de logiciel de généalogie,
ce qui fait que je fais maintenant de la généalogie tous les jours.
Mon
arbre a bien grandi, il s'est élargi également vers les
collatéraux, mais il me reste encore du travail. Depuis l'automne
dernier, je me suis mise à écrire sur mes ancêtres, via un blog de
généalogie, Jadis et naguère
https://jadisetnagueregenealogie.wordpress.com/
. Cela me permet de revoir la vie de mes ancêtres sous un angle
particulier qui servira de point de départ à un article, de
partager mes recherches avec mes proches, et de transmettre à mon
tour les histoires transmises de mes anciens.
Mes
ancêtres viennent de tout le Sud de la France, des Landes et du Pays
Basque à la région lyonnaise et au Dauphiné, en passant par
l'Aude, les Cévennes et la Provence. Je voyage donc à la fois dans
le temps et dans l'espace, et je découvre plein de modes de vie
selon les régions, les milieux sociaux et les métiers. C'est une
vraie source d'apprentissage, bien plus facile puisqu'il s'agit de
personnes qui comptent pour moi et que j'ai l'impression de connaître
à force de passer du temps à les chercher au travers des vieux
registres et des autres pistes qu'ils m'ont laissées.