2ème partie
Des collégiens et lycéens généalogistes, historiens ou encore démographes
Frédéric FÉVRIER, dont nous avons publié le témoignage récemment (#Genea, épisode 42), exerce le beau métier de professeur d’histoire-géographie. De Citou (Aude) à Miami en passant par Toulouse ou Cayenne, il propose à ses élèves de multiples activités de généalogie/démographie/histoire, car, pour lui, généalogie et histoire se complètent et se nourrissent.
Des lycéens chercheurs en démographie historique
A l’International Studies Charter School de Miami*, Frédéric bénéficie d’une grande liberté pédagogique et lance ses élèves sur un ambitieux projet de démographie historique : La transition démographique du 18ème siècle a-t-elle eu lieu à Citou (village de l’Aude), ou non ? Bien entendu, il faudra justifier les réponses !
Ainsi les lycéens s’exercent à la recherche sur site internet, découvrent les documents originaux, s’entraînent à les déchiffrer, bref ils font l’expérience de la recherche historique à partir des événements familiaux.
Ateliers et surprises généalogiques pour des collégiens de Toulouse
Chaque année, Frédéric propose aux collégiens de 4ème et 3ème des ateliers de généalogie familiale. Chaque session d’ateliers se déroule sur 15 semaines.
Pour commencer, Frédéric présente l’activité de généalogie en insistant sur les découvertes et surprises presque « garanties » : de nombreux jeunes sont intéressés et montrent une belle curiosité, pendant que d’autres sont un peu perdus. Il rappelle que toutes les informations sont privées et confidentielles, puisque chaque jeune travaille/recherche pour lui/elle et sa famille (il n’y aura pas de restitution/exposition en fin de session). Il prend soin aussi de demander l’accord des familles par mail. Il y a très peu de réponses négatives, pas plus d’une ou deux par an.
Les jeunes sont d’abord invités à mener une enquête généalogique en famille : nom, prénoms, dates - ou fourchettes de dates - et lieux pour les parents, grands-parents et arrière-grands-parents. Il est fréquent qu’ils ne connaissent pas les noms de « jeune fille » des femmes de leur famille. Idem pour les lieux de naissance ou de résidence de leurs grands-parents.
Parallèlement, en salle informatique au collège et pendant deux séances, les collégiens découvrent les sites des Archives départementales, les registres, les tables décennales et les actes de naissance, mariage et décès. Ils se familiarisent avec.
Et ainsi, quand les jeunes ont récolté les renseignements familiaux, ils sont en mesure de compléter leur arbre sur 4 générations (la leur + 3 générations) et de commencer directement leurs recherches pour aller plus loin.
Souvent, les collégiens remontent jusqu’à la Révolution et font de réelles découvertes. Par exemple, un élève a retrouvé une photographie d’un ancêtre né en 1798 ! Une autre a tiré de l’oubli un événement historique grâce aux souvenirs de sa grand-mère : il s’agissait du bombardement d’une petite ville espagnole pendant la guerre civile, (sans avoir eu la célébrité de Guernica). De plus, certains jeunes continuent au-delà des séances, et arrivent vers 1750 ! Cela devient souvent une activité de famille avec de nombreux échanges intergénérationnels.
Pour Frédéric, les bénéfices pédagogiques des ateliers sont réels/importants :
-les jeunes découvrent les archives, les documents originaux
-plusieurs thèmes d’histoire de 4ème et 3ème sont abordés
-idem pour la géographie et la géopolitique.
Conseils de Frédéric aux jeunes généalogistes en herbe
-Ne vous laissez pas rebuter par les difficultés
-Allez-y ! Foncez ! Demandez à la famille, aux professeurs, aux archives, partout où vous pourrez !
-Posez des questions à vos grands-parents tant qu’ils sont là, car ils vont vous parler de VOUS !
*AEFE | International Studies Charter School (ISCHS)
https://www.aefe.fr/reseau-scolaire-mondial/rechercher-un-etablissement/etats-unis-miami-international-studies-charter-school et https://www.ischs.net
