Aujourd'hui nous vous présentons un travail d'élève. Jack est en classe de troisième et participe à un concours de poésie sur le thème des frontières (thème retenu pour le printemps des poètes 2023). Il s'est inspiré de son arrière grand-père australien, Norman Benjamin Carter. En fond sonore il interprète au saxhorn basse un extrait de la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak. Malheureusement la configuration de ce blog ne permet pas de présenter le format initial de son travail mais seulement une version tronquée et muette. Nous espérons que vous ressentirez une petite partie de l'émotion qu'il dégage dans son intégralité.
Norman Benjamin Carter |
C'est une époque que vous n'avez pas connue.
C'était lors de la grande guerre.
Nous, soldats des colonies encore méconnus
Allions dépasser nos frontières.
Je quitte ma chère Australie
Pour servir les occupants de mon pays.
Ce sont les anglais, les colonisateurs
Qui vont ouvrir le feu dans quelques heures.
J'ai seize ans, et je suis dans l'armée.
Il m'a fallu mentir pour m'enrôler.
Je vais me battre dans la Somme
Avec des centaines de milliers d'hommes.
Je vais me battre dans un pays
Que je ne connais guère.
Pourquoi devrais-je risquer ma vie
Au delà de mes frontières?
La frontière est là, faite de terre et de boue
C'est le no man's land, entre eux et nous.
C'est une bande de terre, désolée
Où désormais plus rien ne pourra germer.
Le onze novembre 1918
On a arrêté les combats.
Je veux retourner au plus vite
Dans mes contrées à moi.
J'espère que de ce désastre fleure une morale
Après que tout est revenu à la normale.
Que le nouveau monde, dépourvu de guerres
Ait effacé toutes traces de frontières.
Jack. C. Besnard
Un immense merci à Jack pour sa confiance, pour avoir partagé cette œuvre avec moi et pour me laisser la partager avec d'autres. Jack habite à quelques dizaines de kilomètres des champs de bataille de la Somme.