mercredi 9 novembre 2022

H comme Histoire ou histoire?

  • Mamy, tu peux me raconter une histoire ?

  • Il était une fois des grands-parents que je croyais sans histoire …

  • Ça se peut des gens qui n’ont pas d’histoire ? s’étonne Camille

  • Non, justement, tu as raison Camille, nous avons tous notre histoire

  • Allez, Mamie, raconte … ton grand-père Émilien, il cultivait une espèce de salade …

  • Oui, tu te souviens bien, s’enthousiasme Mamie ; il cultivait du cresson, mais il a été mobilisé dans l’armée française au tout début de la Guerre

  • Il a fait la guerre ? ça devait être horrible

  • Émilien a été fait prisonnier par les Nazis et à ce moment-là, mon père avait 12 ans …

  • 12 ans, c’est mon âge … ah, je n’imagine pas ne pas voir Papa, c’est trop dur

  • Moi aussi, j’aurais trouvé ça trop dur … et puis mon père a été obligé de quitter l’école et de travailler aussitôt. En fait, ma grand-mère Octavie a dû se mettre à cultiver le cresson, même si elle ne s’y connaissait pas, pour faire vivre sa famille avec l’aide de mon père

  • Et il est revenu ton grand-père ? interroge Camille

  • Oui heureusement ! il est revenu au bout de 5 ans, en 1945

1945 ? Camille est surprise et réfléchit à haute voix : Alors, Mamie, en fait, ton grand-père a fait la Seconde Guerre mondiale 
plaque Stalag VI F

  • Exactement ! dit Mamie admirative
  • Tu sais Mamie, la maîtresse nous a raconté la Première et la Seconde Guerre mondiales en classe, et je viens de découvrir avec toi que ton grand-père et toute cette branche de notre famille en ont fait partie

  • Oui, on participe tous.tes à l’Histoire !


Evelyne pour les J&G


mardi 8 novembre 2022

G comme Génération

  • Papy, tu peux m’expliquer ce que c’est une génération ?

  • C’est encore l’arbre généalogique qui va t’illustrer le mieux ce mot.

Ainsi sur le tronc figure ton nom, tu te souviens ?

Tu constitues la première génération de notre famille.

  • Et Papa ?

  • Papa (et Maman) la 2è génération ; Tes Papis et Mamies la 3è génération et ainsi de suite.

Sur l’arbre pendu au mur on voit 6 niveaux (ou étages si tu préfères), on arrive à la 6è génération, ces ancêtres-là sont nés entre 1860 et 1880 tu te rends compte ?

  • Et cousin Max ? Il est pourtant ton petit-fils aussi !

  • Exact – Ton Papa a une sœur Ginie - elle fait partie de la 2è génération - bien sûr on ne la voit pas sur l’arbre accroché au mur, parce que le but de l’arbre c’est de chercher les ancêtres d’une seule personne, en remontant toujours plus haut , plus loin dans le temps.

On utilise un logiciel pour pouvoir mettre tous les ancêtres et aussi tous les frères et sœurs.

Ainsi Max a 2 grands-parents communs avec toi (moi Papy et Mamy Dany) ainsi que les 2 grands parents du mari de Tatie Ginie, et ainsi de suite ….

  • Et sur ton logiciel, ces petits chiffres qu’on aperçoit parfois ?

  • Les experts généalogistes ont imaginé une méthode pour identifier visuellement si telle ou telle personne fait partie de ta lignée directe – C’est la numérotation Sosa Stradonitz.

Tu portes le n° 1, tu es le 1er descendant identifié le 1er né, tu pourrais avoir un frère ou une sœur ! C’est la 1ère génération

La 2è génération est formée d’un Papa et d’une Maman, c’est donc Papa le n° 2, Maman c’est le n° 3 


  • Et le n° 4 ?

  • C’est la 3è génération ascendante, le 3è « étage » de l’arbre - Tu te souviens, tu as 4 grands parents : moi Papy je suis le n° 4 – Mamy Dany le n°5 – Papy Pierre n° 6 et Mamy Galina le n° 7. …

  • Et le n° 8 ?

  • Ça correspond à la 4è génération, celle de tes 8 arrière grands-parents 4 du côté de Papa, 4 du côté de Maman – ils sont donc identifiés de 8 à 16.

Mémée Edith elle - porte le n° 11

  • Waouh, j’ai déjà 68 ancêtres sur ton arbre Papy !

Bernard pour les J&G

lundi 7 novembre 2022

F comme Faire-part

   Camille poursuit ses recherches généalogiques avec l’aide et la complicité bienveillante de ses grands-parents. Toujours à l’affût de nouvelles découvertes, elle a déniché dans de vieux papiers un document pour lequel elle voudrait en savoir un peu plus !

  • Dis Papy, qu’est-ce que c’est que ce papier ?

  • Fais voir ! Ah c’est le faire-part de décès de la tante Vialard !

  • Un faire-quoi ? Et la tante Vialard jamais entendu parler.

  • Un faire-part est un document par lequel on informe la famille, les amis, les connaissances d’un évènement survenu dans la famille.

  • Quel évènement ?

  • Une naissance, un mariage ou un décès. Regarde ce faire-part est celui de ta naissance. Nous l’avons conservé précieusement.

  • Fais voir ! « Victor et Adèle ont la joie de vous faire part de la naissance de Camille le 4 février 2012…… »

  • Donc si je comprends bien à chaque naissance, mariage et décès on envoie ce genre de papier.

  • Oui, c’est une tradition. Mais comme toutes les traditions elles se perdent un peu.

  • Bon tout ça c’est bien joli mais ça ne me dit toujours pas qui était la tante Vialard et tous ces noms écrits me sont totalement inconnus !

  • Pas tant que çà, regarde ici.

  • C’est mon nom ! Que fait-il ici ?

  • Ça veut dire que la Tante Vialard est forcément de la famille. En fait c’est ton arrière-arrière-grand-tante du côté des Guittet. Tu vois c’est indiqué en dessous « née Augustine GUITTET ».

  • Ah oui comme ta grand-mère.

  • Euh non mon arrière-grand-mère. Augustine était une sœur d’Ernestine.

  • Augustine, Ernestine je n’y comprends rien.

  • Regarde l’arbre généalogique. Là c’est Ernestine GUITTET qui a épousé Eugène DEGROUAS. Augustine était une de ses sœurs. Et ce faire-part de décès est très intéressant car après les noms des personnes qui y sont écrits, on y indique le lien familial qui les unit : sœurs, frères, fils, fille, neveu, nièce etc. On sait même où elle est enterrée ! Une mine d’informations pour tes recherches.

  • Je commence à comprendre. Donc il faut que je recherche qui étaient toutes ces personnes. Ça devient très compliqué la généalogie.

  • Mais Mamy et moi allons t’aider à y voir plus clair.

  • Ouf !


Jean-Marc pour les J&G

samedi 5 novembre 2022

E comme Enquête

  • Papy, j’aimerais bien en savoir un peu plus sur mes ancêtres.

  • Camille, en te lançant dans la généalogie, tu vas devoir mener une véritable enquête…..

  • Tu veux dire une enquête comme un policier ?

  • Exactement !

  • Mais par quoi commencer ? Il y a tellement de pistes à suivre !

  • Un bon enquêteur commence toujours par recueillir des témoignages dans son entourage. Calepin et dictaphone seront tes meilleurs outils pour débuter.

  • Mais tu dis toujours que tu as la mémoire qui flanche de plus en plus !

  • C’est vrai, c’est pour cela que tu vas devoir recouper les informations et surtout les vérifier. Un témoignage n’est pas toujours fiable.

  • Mais à quoi bon, alors ?

  • Tu le comprendras vite, la mémoire familiale nous offre souvent une foule de détails croustillants sur nos ancêtres ! Et ces récits nous permettent aussi de mesurer parfois l’écart entre ce que disent les documents officiels et la réalité… Je te parle souvent de ton arrière-arrière-grand-père Arthur. Et bien, son prénom usuel était en fait John ! J’ai découvert cela en consultant son acte de naissance.

  • Si je comprends bien, un bon enquêteur ne se contente pas d’auditionner les témoins, c’est ça ? Il cherche des preuves, des sortes de pièces à conviction ?

  • Oui, et en généalogie, les premières sources fiables à consulter sont les actes de l’état civil et des registres paroissiaux où sont consignés naissances, mariages et décès. On peut les consulter dans les archives qui sont de plus en plus souvent accessibles en ligne. Cela te permettra notamment de rebondir d’ancêtre en ancêtre par ricochet.

  • L’enquête peut être vite bouclée alors ?

  • Oui… et non ! Tu peux vite progresser sur une branche et piétiner sur une autre. Même s’il est certain qu’il est difficile de remonter au-delà du 16e ou 17e siècle, il y a toujours la possibilité de pousser un peu plus loin les investigations en généalogie : élargir les recherches aux collatéraux c’est-à-dire aux ancêtres qui ne sont pas directs, approfondir le travail sur un ancêtre en particulier en cherchant à en savoir plus sur le détail de sa vie, sur son lieu d’habitation… On tire un fil et on se retrouve avec une multitude de nouvelles questions ! Tu connais bien ça, Camille, toi qui me questionnes chaque jour sur ma passion de la généalogie !

  • C’est vrai ! Je comprends mieux maintenant pourquoi tu ne t’ennuies jamais.

  • Et oui, j’ai toujours de nouvelles affaires, de nouvelles pistes à creuser !

  • Seulement il n’y a jamais de meurtres ou d’affaires sordides dans tes enquêtes….

  • Oh, en généalogie, on ne sait jamais vraiment sur quoi l’on va tomber, tu sais !


Céline pour les J&G



vendredi 4 novembre 2022

D comme D'où je viens

Camille cherche à comprendre et poursuit sa quête généalogique.

  • D’où je viens moi ? demande-t-elle à sa grand-mère

  • De Charente pardi ! de là où tu viens l’été en vacances. Notre maison est à deux pas du moulin de mes arrière grands-parents. Viens, je t’emmène le voir !

  • Oh, comme l’eau est claire !

  • Et, tu vois la roue, elle tournait quand le moulin fonctionnait, pour moudre le blé et faire de la farine.

  • Mumm ! j’adore le pain et les gâteaux !

  • Camille, c’est de famille !

  • Et, Papy, lui, il vient d’où ?

  • Alors, lui, c’est complètement différent : sa famille venait d’Italie. Il est arrivé en France quand il était bébé.

  • Papy, dis-moi quelque chose en italien ! J’aime bien entendre cette langue, comme dans la pub !

  • Camille, Carina, j’ai du mal à trouver les mots ; ce qui me reviendrait mieux, c’est le patois que parlaient mes parents ; mais attention, je suis resté supporter de l’Udinese !

  • Et Papé et Mamé, ils viennent d’où, eux ?

  • Je ne suis pas sûre … ton Papa a parlé plusieurs fois de sa région natale, la Lorraine, et il me semble que sa Mamie est venue de Pologne … tu lui demanderas, il saura te répondre bien mieux que moi !

  • Incroyable ! On habite à Lyon et, en fait, je viens de 4 régions différentes et même de 3 pays tous différents aussi !

  • Oui Camille exactement ! Beaucoup de gens se déplacent pour trouver du travail, se rapprocher de leur famille, vivre mieux … ou suivre leur amoureux-se

  • C’est comme mes copines : Lucie a sa Mamie en Guadeloupe et Emma son Papy en Allemagne. On a plusieurs racines, plusieurs origines !


Evelyne pour les J&G

jeudi 3 novembre 2022

C comme Cousins

 Chaque année à Noël, c’est l’occasion pour Camille de revoir Martin.

- Dis-moi Martin, pourquoi on se voit tout le temps à Noël ?

- C’est parce qu’on est cousins voyons !

-Mais qu’est-ce que ça veut dire être cousins ?

- Des cousins, ce sont des membres d’une même famille qui partagent un ancêtre commun. Par exemple, nous deux nous avons les mêmes grands-parents car ta maman est la sœur de mon papa. Mais il y a d’autre sortes de cousins, nous, nous sommes cousins germains.

- Et c’est quoi les autres sortes de cousins alors ?

- On trouve plein de sortes de cousins, tant qu’on a des ancêtres communs ! Par exemple, ta maman a, elle aussi, des cousins germains, comme nous deux, mais pour toi on dira que ses cousins germains sont tes cousins ayant le germain ! C’est un peu complexe tu ne trouves pas ?

- Oh oui, entre les mots cousins et germains, beaucoup de rimes et je m’y perds un peu !

- Petit à petit on s’habitue à ces termes. Et puis en grandissant on arrive mieux à comprendre les liens entre les générations. Par exemple, si nous continuons à faire Noël ensemble toute notre vie, y compris quand nous aurons nous-même des enfants, nos enfants seront cousins issus de germains, cela te semblera facile à comprendre.

- Mais comment on peut lister tous nos cousins, car j’ai l’impression qu’on en a vraiment beaucoup tu ne trouves pas Martin ?

- Oui, on a beaucoup de cousins ! Et c’est pour ça que la généalogie permet justement de lister tous nos cousins, selon les degrés et les générations, afin d’y voir plus clair.

- Et est-ce qu’on pourrait un jour inviter tous nos cousins ?

- Certaines personnes organisent ce que l’on appelle des cousinades. C’est un bon moyen de rassembler tous ses cousins, à partir d’une souche d’ancêtres communs, et de mieux faire connaissance. Mais on a tous un nombre infini de cousins, plus l’on remonte dans le temps et que l’on élargit alors ses recherches aux degrés les plus éloignés.

cousines réunies lors d'un mariage 

- Donc on ne peut jamais connaître tous ses cousins tu veux dire ?

- C’est un peu ça. La généalogie permet d’aider à mieux connaître ses cousins, mais cela ne résout pas tout ! On ne parvient jamais réellement à connaître tous ses cousins puisque plus l’on remonte dans le temps, plus les couples d’ancêtres sont nombreux et ont une potentielle descendance. C’est pour ça que bien souvent, beaucoup de gens s’arrêtent à leurs cousins germains, quand ils ont la chance d’en avoir.

- En tout cas, moi je suis heureux de t’avoir mon cher cousin germain !


Yann pour les J&G

mercredi 2 novembre 2022

B comme Baptême

Mamy sort d’un tiroir un dossier où elle a classé plein de documents.

  • Qu’est-ce que ce document, Mamy ? L'écriture est bizarre. Tu peux m’aider à le lire ?

    acte de baptême de Marie Angélique Victoire Rebouté le 16 avril 1786 de la paroisse St André à St Quentin (02)

  • C'est une photo de l'acte de baptême d'une de mes ancêtres Marie Angélique Victoire.

  • C'est quoi un baptême ?

  • C'est un sacrement religieux, il permet à la personne baptisée d'entrer dans la communauté chrétienne. Dans cet acte c'est une petite fille née la veille qui est baptisée par le curé de sa paroisse.

  • A qui appartiennent les trois signatures ? Aux parents ?

  • Camille, regarde bien : celle de droite est celle du curé, c'est noté à côté de sa signature.

  • Oui, j'ai vu. Mais pourquoi à gauche il y a une croix entourée de mots ?

  • C'est la signature de la marraine, elle ne savait pas écrire donc elle ne pouvait pas signer son nom, le curé a inscrit que c'est elle qui a dessiné cette croix.

  • C'est quoi une marraine ?

  • Les parents de Marie Angélique Victoire étaient catholiques. Ils ont choisi une femme, la marraine, et un homme, le parrain, pour faire l'éducation religieuse de leur fille et pour s'occuper d'elle si nécessaire. La signature du parrain est d'ailleurs très lisible.

  • Mais, Mamy, cet acte est écrit à l'église alors que je croyais que les actes étaient faits à la mairie.

  • Tu as raison mais c'est le cas seulement depuis septembre 1792, cela s'appelle l'état civil. Avant cette date le curé tenait son registre paroissial dans lequel il notait tous les sacrements qu'il célébrait dans son église, baptêmes, mariages et enterrements.

  • Merci Mamy, on en apprend des choses en faisant de la généalogie !


Nathalie pour les J&G

Illustration: acte de baptême de Marie Angélique Victoire Rebouté le 16 avril 1786 de la paroisse St André à St Quentin (02)