mardi 7 novembre 2023

F comme Facebook


Camille, tu es encore sur ton portable !

J’aide Papy pour nos recherches généalogiques, Mamy. Je suis en train de lui créer un profil Facebook. C’est un réseau social.

Et quel rapport avec la généalogie ? Ton grand-père a déjà une vie sociale bien active au club de généalogie ! Il ne va quand même pas passer ses soirées à discuter sur Facebook avec ses copains du club ?

Non, Facebook va lui permettre beaucoup mieux : il pourra discuter généalogie avec le monde entier, et en un clic ! Ce n’est pas toi qui évoquais l’idée d’une cousinade ? Bien pratique de retrouver et de contacter les cousins éloignés sur Facebook ! Et sais-tu qu’il y a des pages Facebook consacrées à certains villages ? Bien pratique aussi pour dénicher des cartes postales et des photos anciennes ! Il y a également de plus en plus de groupes de généalogie, des groupes généralistes mais aussi des groupes consacrés à des archives ou à des thématiques généalogiques précises. Et si on a une question, on a des interlocuteurs passionnés qui donnent volontiers un coup de main. Les groupes régionaux sont également très actifs.

Facebook, c’est une brocante géante, si je comprends bien ?

C’est ça, on commence à fouiller et on déniche parfois la pièce rare ! Tiens, voilà Papy…

Camille, le Président du club de généalogie m’a dit qu’il avait créé la page Facebook du club ! Tu me montres ?!


Céline pour les J&G

lundi 6 novembre 2023

E comme étymologie


  • Dis Mamy, sur ton arbre généalogique sur le mur du séjour, je vois que ton arrière-grand-mère s’appelait « LELOUP ». Elle vivait quand même pas chez le loup, c’était pas le petit Chaperon rouge !

  • Non, tu as raison Camille! Mais ce nom vient tout de même du latin « lupus », le loup ; et, dans un sens figuré, cela voulait dire « une personne d’humeur farouche, plutôt sauvage »

  • Est-ce que tu voudrais dire que son nom, c’est un surnom en fait ?

  • Exactement Camille, souvent moqueur, ou affectueux parfois. C’est au Moyen-Age, à partir du Xème siècle, que l’on a ajouté de plus en plus fréquemment un surnom aux noms de baptême (nos prénoms d’aujourd’hui). Avec l’augmentation de la population en France, on a eu besoin de distinguer les très nombreux « Marie » ou « Jean ». Ce surnom est devenu le nom, il s’est transmis, mais il n’y a plus de rapport entre le sens de l’époque et la personne d’aujourd’hui.

  • Ah oui, au Moyen-Age, ça fait vraiment longtemps … je me disais bien que ton arrière-grand-mère ce n’était pas une sauvage !

  • Et puis, « LOUP » ou « LEU », c’était aussi le nom d’un évêque qui a vendu tous ses biens pour les pauvres et qui a défendu la ville de Troyes contre des envahisseurs, les Huns, au Vème siècle

  • Généreux et courageux ! Mais, la famille de ton arrière-grand-mère ne remonte pas jusque-là !

  • Non, mais on ne sait pas. Elle était née à Boutigny : d’après mon dictionnaire des noms de lieux en France, le nom de ce village vient du nom d’homme germanique « Botto » avec un suffixe latin « iacum »

  • J’aime bien l’idée que les noms ont un sens ! Et aussi les prénoms et tous les noms de lieux, si je comprends bien

  • C’est bien cela. Camille, ça me fait plaisir que tu t’intéresses à l’étymologie !

  • A l’é-ty-mo-lo-gie ?

  • Oui, à la science de l’origine des mots. On reconstitue leur évolution en remontant le plus loin possible.

Evelyne pour les J&G



samedi 4 novembre 2023

D comme décès

Un bouquet de jonquilles en main, Camille et sa grand-mère arpentent les allées d’un cimetière. L’aïeule interrompt sa marche et se fige devant une sépulture.

  • Tu vois Camille, c’est ici que mes grands-parents maternels sont enterrés. Et sur le marbre tu peux lire les années de naissance et de décès de tes ancêtres.

  • Formidable. Voilà des informations qui me font avancer dans mes recherches. Par contre je n’ai aucune information concernant leur lieu de naissance. Comment on poursuit nos recherches ? Tu te souviens du décès de tes grands-parents ?

  • Pour ma grand-mère, vaguement, oui. Elle est décédée dans la maison familiale. A l’époque il était d’usage de veiller les morts. Toute la famille, les amis, les voisins se sont présentés dans la maison familiale pour présenter leurs condoléances et se recueillir devant son corps. Le lendemain de sa mort, ce fut l’enterrement. Je me souviens bien de tout le monde qui se ruait dans l’église.

Quittant l’enceinte du cimetière, Camille réitère sa question.

  • Alors Mamy, après cette visite, comment on poursuit nos recherches ?

  • J’ai plusieurs pistes pour que tu puisses obtenir ces informations. Pour ma grand-mère on sait quand elle est décédée. Pour connaitre son lieu de naissance c’est simple. Puisqu’elle est décédée en 1973, tu vas consulter le site de l’INSEE qui répertorie les décès après 1970. Tu vas y trouver les informations qui nous manquent.

  • Parfait, et pour ton grand-père, on fait quoi ?

  • Mon grand-père est décédé avant 1970. Le plus simple c’est de nous rendre à la mairie. A tous les coups le maire va nous faire une copie de son acte de décès. Avec ça on aura sa date et son lieu de naissance et même les noms de ses parents.

Camille pensive :

  • Dis Mamy, ça ne te rend pas triste toutes ces recherches ?

  • Tu sais Camille, Cocteau, un célèbre peintre et poète disait « Le vrai tombeau des morts, c’est le cœurs des vivants. » Eh bien aujourd’hui, mes grands-parents, on les a fait revivre…


Lionel pour les J&G


vendredi 3 novembre 2023

C comme crayon de bois


  • Mamy, j'ai hâte ! Aujourd'hui Papy m'emmène aux archives municipales pour trouver des renseignements sur les listes électorales.

  • As-tu préparé tes affaires ?

  • Oui j'ai pris ma trousse, je l'ai enlevée de mon cartable.

  • Ce n'est pas possible Camille, tu ne peux pas entrer aux archives avec une trousse car tu n'as le droit d'utiliser que le crayon de bois*.

  • Mais pourquoi ?

  • Par respect envers toutes les archives. Il ne faut pas les abîmer.

  • Je ne vois pas le rapport avec un crayon de bois.

  • Tu sais, j'ai déjà vu des actes dont certaines lignes étaient soulignées au stylo ou même des noms surlignés. Ou encore des pages coupées grâce à un cutter.

  • Mais qui peut faire ça sur des registres ?!

  • Des personnes qui ne comprennent pas le sens du mot public, Les archives sont publiques donc elles appartiennent à tous mais en même temps elles n'appartiennent à personne en particulier. Donc il faut y faire attention pour qu'elles soient utilisables encore longtemps et lues par tes petits-enfants peut-être.

  • J'ai compris : si j'entre dans la salle des archives avec seulement mon crayon de bois l'archiviste comprendra que je l'utiliserai seulement pour prendre des notes et pas pour écrire sur les registres.

  • C'est exactement ça, Camille. De plus un trait de crayon de bois peut se gommer. Il ne laissera pas de trace.

  • Mamy, je vais bien tailler mon plus beau crayon de bois et je m'en servirai seulement pour la généalogie.

* selon les régions on appelle cet instrument d'écriture crayon de bois, crayon à papier, crayon de papier, crayon à mine et même crayon gris


Nathalie pour les J&G


jeudi 2 novembre 2023

B comme branches


  • Mamy, le tableau sur le mur ressemble beaucoup à un arbre avec des branches

  • Oui tu as raison, avec Papy nous avons cherché dans les archives et commencé notre arbre par la branche paternelle et puis la branche maternelle en partant de la racine

  • C'est quoi la branche paternelle ?

  • La branche paternelle c'est une famille issue d'une même lignée du côté de père. Chaque individu a une branche paternelle et une branche maternelle, lignée du côté de la mère.

  • Mamy, c'est un peu compliqué, tu peux m'expliquer un peu plus.

  • Oui, bien sûr ma petite, peut-être qu'un dessin serait plus facile, on va dire que la racine de l'arbre, ce serait toi Camille

  • Ah oui, j'ai compris cette fois-ci, merci Mamy

 Agnès pour les J&G

 

 


mercredi 1 novembre 2023

A comme archives

  • B’jour Papy ! T’es déjà sur l’ordi dès ce matin ?

  • Oui, je suis sur le site des Archives de l’Essonne

  • Des archives ? Qu’est-ce que c’est ?

  • Les archives, ce sont tous les documents accumulés depuis des siècles, aussi bien des « papiers », des dossiers, que des plans, des livres anciens, des photos, des cartes postales anciennes et même des fichiers numériques

  • Tout ça ?

  • Oui, tous ces documents représentent notre histoire. Il y a aussi tous les documents déposés par les administrations et aussi par les particuliers

  • Comme quoi ?

  • Des documents produits par les établissements scolaires, par exemple. Des listes d’inscription, des registres d’appel, des photos de classe sont consultables sur le site des Archives départementales de Vaucluse

  • Et les bulletins scolaires ? Tu crois qu’un jour on pourrait voir mes notes de maths ?

  • C’est possible, mais pas avant 50 ans et ils ne sont pas en ligne sur le site des Archives de l’Essonne. T’as de la chance !

  • C’est énorme tout cela …

  • Exactement. Si on met toutes les boîtes de documents bout à bout, ça fait des kilomètres de longueur ! Aux Archives de l’Essonne, ça fait une bonne vingtaine de km linéaires (c’est comme cela qu’on dit)

  • En plus, je me dis que ça doit même augmenter, c’est pas possible autrement …

  • Bien vu ! Tu as tout à fait raison, la production d’archives contemporaines ne s’arrête jamais ! Les magasins sont de plus en plus remplis

  • Les magasins ? On fait du shopping ?

  • Ah, ah ! Je te reconnais bien ! Non, les magasins, c’est là où on stocke les documents. Aux Archives de l’Essonne, ils sont sous la cour du château de Chamarande, sur 8 niveaux, jusqu’à 25-30 mètres de profondeur. C’est un peu comme un parking souterrain, mais avec des normes strictes pour bien protéger les documents (contre les incendies ou les inondations, avec température et humidité contrôlées) dans le but de les conserver le plus longtemps possible

  • Papy, on ira voir tout cela un jour ?

  • Oui, avec grand plaisir !

Porte d’entrée des AD 91 (portes aux écritures). Une grande porte de verre où se côtoient les représentations d’un plan du 17e s., des contrats d’apprentissage du 18e, un poème de Jean Cocteau, et, si l’on regarde bien, le dessin des huit sous-sols du silo d’une trentaine de mètres.


Evelyne pour les J&G



dimanche 15 octobre 2023

Notre participation au challenge AZ 2023


Vous avez aimé la jeune Camille, sa curiosité légendaire et la bienveillance indéfectible de ses grands-parents ?

Elle revient en 2023 pour notre plus grand plaisir ! avec toujours autant de questions, parfois cocasses et souvent très pertinentes !

En effet, pour la troisième année consécutive, l’association « Les jeunes et la généalogie » (J&G) a décidé de participer au Challenge AZ de généalogie initié en 2013 par Sophie BOUDAREL, généalogiste professionnelle, et un des membres fondateurs de Geneatech.

Comme précédemment, l’association J&G a souhaité qu’elle soit collective et collaborative : 11 auteurs et autrices s’associent pour rédiger les 26 articles imposés par ce format et selon le principe suivant : 

pendant un mois, du lundi au samedi, l’association J&G publiera sur son  blog un article par jour, autour de la généalogie avec les jeunes, en suivant l’ordre de l’alphabet. Jour 1 lettre A, Jour 2 lettre B, Jour 3 lettre C etc. Le dimanche, on fait une pause. En un mois, on publie donc 26 articles, un pour chacune des lettres de l’alphabet.

Le challenge se déroulera du mercredi 1er novembre 2023 au jeudi 30 novembre 2023.

Notez cette date sur votre agenda et en attendant n’hésitez pas à nous retrouver sur :

Notre site : https://www.jeunesetgenealogie.fr/

Les réseaux sociaux : https://www.facebook.com/jeunesgenealogie1/

jeunesetgenealogie (@jeuneseetgenea) / X (twitter.com)

Vous pourrez également retrouver la totalité des articles du Challenge AZ sur l’application Flipboard :

Challenge AZ | @SophieBoudarel | Flipboard


Evelyne pour les J&G