mardi 29 avril 2025

#Genea ou comment je suis tombée dans la généalogie toute petite ! Episode 57

 Merci à Yolande pour ce témoignage, vous la connaissez peut-être, elle anime des émissions généalogiques : www.twitch.tv/madjet66

Ayant grandi fille unique et avec ma maman qui de son côté n’avait plus de famille en vie, les histoires familiales m’ont fait cruellement défaut depuis ma plus tendre enfance.
Orpheline de père à 5 ans et de mère à 11 ans, je n’ai connu ma famille paternelle que vers mes 13 ans et n’ai réellement pu renouer avec eux que vers mes 16 ans.

C’est lors d’un cours d’histoire ou d’actualité, je ne sais plus trop, en secondaire, que la prof a parlé de généalogie. J’avais 16 ans environ à l’époque et cela m’a tout de suite fascinée. Je n’ai malheureusement pas su faire un devoir très complet, ce dernier demandant notre arbre avec autant de dates que possible et au moins remonter jusqu’aux arrière-grands-parents. Moi, je n’ai pu que donner les noms et prénoms de mes 4 grands-parents.

Lorsque je me suis mariée à 20 ans, mineure à l’époque (majorité à 21 ans) j’ai demandé des copies intégrales des actes nécessaires plutôt que des extraits comme me l’avait suggéré ma prof quelques années plus tôt. C’est ainsi que j’ai fait mes premiers pas vers la généalogie…

Quelques mois après mon mariage, j’allais régulièrement aux Archives du Royaume (je suis belge) afin de consulter les microfilms. Il fallait se lever tôt car les appareils lecteurs de microfilm étaient peu nombreux et fort sollicités. A l’époque, pas d’Internet, nous étions en 1989.

Je me posais énormément de questions, je ne savais pas ce que mon grand-père maternel était devenu (ma maman l’ignorait elle-même de son vivant).
Je demandais d’où venaient mes ancêtres ? Les plus proches étaient de Bruxelles, ma grand-mère maternelle venait des Flandres, mais je n’en savais pas plus.
Je voulais connaître aussi les métiers de mes ancêtres, enfin, je voulais TOUT savoir !

A l’époque je voulais surtout trouver la trace de mon grand-père maternel (j’ai fini pas enfin la découvrir vers 2022). Je voulais également remonter le plus loin possible.

C’est toujours le cas aujourd’hui mais ce n’est plus ma priorité. J’essaie de trouver des cousins plus ou moins proches, visiter les villes et villages de mes ancêtres (ce que j’appelle le généa-tourisme)
J’essaie également de trouver d’autres traces, tels des articles, faire-part, photos, surtout une photo de mon grand-père maternel. Je suis obnubilée par cet ancêtre dont je ne connais pas le visage.

Aujourd’hui, je suis remontée, pour certaines branches, jusqu’aux environs des débuts 1700, voire fin 1600.
J’ignore combien d’ancêtres j’ai exactement dans mon arbre mais je dois être à 930 - 950 ancêtres environ. Tous confondus, oncles, tantes, cousins. Certaines branches allant sur 13 générations.

A l’époque, mon mari a commencé à partager la passion avec moi, comme je l’ai dit, nous nous rendions aux Archives du Royaume à Bruxelles. Les microfilms étaient de rigueur.
Un cahier et un stylo suffisaient.
Je me rendais également dans les maisons communales (Mairies pour la France) ou je leur adressais un courrier postal pour obtenir des copies intégrales d’actes.

En « héritage familial » je n’avais rien au début si ce n’est le livret de mariage de ma maman. Ainsi que quelques photos d’elle et de ma grand-mère dans leur jeunesse.
Par la suite, grâce à mes grands-parents paternels et la sœur de mon grand-père, j’ai reçu un vrai trésor.
Des photos de familles nommées, parfois avec des petites anecdotes. D’anciens livrets de mariage de grands-oncles et grands-tantes voire livret de mariage de mes arrière-grands-parents. De nombreux faire-part de décès (très riches sur les membres de la famille) …

Ce que je préfère dans la généalogie, c’est la faille spatio-temporelle.
Lorsque je me plonge dans mes recherches, je perds toute notion du temps. Je m’imagine à l’époque de mes ancêtres, leur style de vie, leurs tenues, les lieux où ils résidaient.
J’adore aussi trouver « l’acte » qui me manquait, que je cherchais depuis longtemps et qui me fait avancer.

Ce que j’aime le moins, c’est classer et organiser mes sources numériques.
Je garde les actes et autre documents numérisés et les classer en dossiers et sous-dossiers est ce que j’aime le moins.

Ma plus grosse surprise fut de trouver ENFIN la trace de mon grand-père maternel ! j’ai découvert qu’après avoir divorcé de ma grand-mère il s’était remarié en 1941 et que sur l’acte, pour son métier il était notifié « engagé volontaire à l’armée allemande ». J’ai appris que plus tard il est passé en 1947 devant le conseil de guerre pour avoir porté les armes contre la Belgique.

L’autre élément, est que j’ai pu obtenir plus d’informations sur l’accident qui a causé la mort de mon papa en 1971.

Mais il y a des questions qui restent sans réponse. Et je pense qu’il en restera toujours. Je dois encore faire les demandes au tribunal pour aller consulter le dossier du conseil de guerre de mon grand-père, mais je pense que je ne saurai jamais pourquoi il a fait ce choix. Était-ce par conviction ou s’est-il laissé endoctriner ?

Pour mes grands-parents, mon intérêt pour la généalogie leur faisait très plaisir. Ils aimaient que je m’intéresse ainsi à l’histoire de la famille.
Quant à mes enfants (tous adultes aujourd’hui), ils ne se sont jamais très intéressés. Sauf 2, mais ils se sont vite lassés, les archives en ligne n’étant pas encore assez évoluées, ils ont vite été découragés de tout devoir recopier.

Mais je ne perds pas espoir avec la génération future. Ma petite-fille de 4 ans commence déjà à s’intéresser à la généalogie.

Et pour mes amis, j’ai le bonheur d’avoir pu passer le « virus » à quelques-uns d’entre eux.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire