mardi 17 janvier 2023

#Genea ou comment je suis tombé dans la généalogie tout petit ! Episode 38

Jérôme, 27 ans, jeune président de l’association « Aux racines de notre histoire »

Vers quel âge vous êtes-vous intéressé à la généalogie ?

Depuis l’enfance, je me sens attiré par l’histoire ; je me suis intéressé en particulier à la mythologie, aux familles des dieux, aux arbres généalogiques des divinités.

Puis, au lycée, un professeur de SES a proposé aux élèves de faire un arbre généalogique : je me suis pris au jeu immédiatement, ce fut une véritable révélation !

Parlez-nous de vos recherches généalogiques : les étapes et vos objectifs

Tout d’abord, j’ai sollicité ma famille, mes parents et mes grands-parents qui ont volontiers répondu à mes questions et qui ont gardé de nombreux documents comme des livrets de famille et des albums photos.

Du côté maternel, l’un de mes arrière grands-pères avait commencé un arbre généalogique. Ce fut une très bonne base de départ. J’ai ensuite pris soin de tout vérifier et il n’y avait que quelques rares erreurs.

En revanche, du côté de ma grand-mère paternelle, les renseignements faisaient défaut, à la fois parce qu’elle a à peine connu son père (décédé quand elle avait 4 ans seulement) et parce que certains membres de la famille avaient rejoint les rangs nazis en Allemagne.

Cette première étape m’a permis de reconstituer ma famille ascendante sur 5 générations.

Mon objectif au travers de la généalogie, c’est de connaître mes origines le plus loin possible. Alors, je suis allé rechercher dans les fonds des Archives départementales du Bas-Rhin directement sur place à Strasbourg.

Or, moi qui croyais avoir uniquement des ancêtres en Alsace, je découvre que nombre de mes ascendants sont venus d’ailleurs : Allemagne, Hongrie, République tchèque, Lorraine, Ile-de-France et Auvergne ! Pour tous ces ancêtres hors Alsace, j’utilise les sites des Archives départementales en ligne et aussi les sites d’entraide, Geneanet ou encore les bases de données comme Filae.

Actuellement, entre mes ascendants directs et les collatéraux, mon arbre généalogique compte environ 5000 personnes !

Quelles découvertes vous ont marqué au cours de vos recherches ?

  • Celle du livre de mon arrière grand-père où il raconte l’histoire de sa famille et ses recherches

  • Celle d’un « oncle d’Amérique », un ancêtre parti aux États-Unis se faisant passer pour médium selon les coupures de presse retrouvées

  • Celle des archives rédigées en allemand gothique. Heureusement, mes professeurs d’allemand m’ont aidé pour la lecture et la compréhension !

La généalogie est faite de découvertes fortuites auxquelles on ne s’attend pas !

Vos recherches généalogiques créent-elles des liens au sein de votre famille ? répondent-elles à des questions personnelles ?

  • Mon père est généalogiste aussi, il retrace l’histoire de sa famille, tandis que je recherche davantage du côté maternel. En fait, nous menons nos recherches chacun de notre côté, puis nous mettons en commun.

  • Du côté de mon grand-père paternel, nous organisons chaque année une cousinade entre la fratrie de celui-ci et leurs enfants et petits-enfants. Ainsi, je connais depuis tout petit des cousins éloignés, mon père avait même présenté l’arbre généalogique de notre famille à l’une de ces cousinades !

  • Par ailleurs, j’ai été contacté - via Geneanet – par une dame inconnue. Passée la surprise, il s’avère que cette dame est une cousine « cachée » de ma grand-mère paternelle. Grâce à nos recherches, nous avons pu reconstituer l’histoire de cette dame qui est en fait la tante de ma grand-mère paternelle. Elle avait fui à Paris où elle a eu une petite fille. Nous avons échangé des informations, des photos … et nous prévoyons de nous rencontrer !

  • Une question me brûle encore les lèvres : pourquoi mon père m’a-t-il reconnu une semaine après ma naissance et pas le jour même ?



Qu’est-ce qui vous plaît dans la généalogie ?

  • Trouver d’où viennent mes origines

  • Découvrir que mes ancêtres ont voyagé, tandis que je suis né en Alsace

  • Faire de la généalogie sur mes ancêtres lointains me permet également de garder le souvenir de mes ancêtres plus proches sur lesquels je reviens tôt ou tard, notamment ceux disparus ces dernières années. Je suis quelqu’un pour qui le mot « famille » est une notion importante, d’autant plus maintenant que j’habite loin d’elle. Rien ne vaut de traverser la France pour aller les voir. Je chéris de nombreux souvenirs de mes jeunes années pour lesquelles j’ai déjà de la nostalgie à seulement 27 ans.

  • Échanger avec des généalogistes et participer à des projets collaboratifs, comme les transcriptions ou les indexations, sur Geneanet, avec des associations, avec le Service Historique de la Défense ou les Archives municipales de Nancy

  • Inscrire les événements dans le contexte, dans la globalité historiques : découvrir par exemple la vie à Nancy pendant le bombardement

Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes qui souhaiteraient se lancer dans l’aventure de la généalogie ?

  • Il y a toujours des découvertes à faire : ne pas se décourager !

  • Prendre le temps de parler avec les anciens

  • Oser poser des questions

  • Ne pas tomber dans la facilité de piocher à droite à gauche sur des sites internet ou auprès de groupes spécialisés, prendre une information et s’en servir comme base de recherches sans vouloir obtenir une réponse toute faite.


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