dimanche 30 mai 2021

#Genea ou comment je suis tombé dans la généalogie tout petit ! Episode 28

 Nous retrouvons Jean-Marc (#Genea, épisode 27) poursuivant ses recherches:

   Les "trouvailles" que nous allions faire dans les registres de Pouilly allaient être des plus intéressantes pour la suite de nos recherches. Le grand père né un mois après le mariage de ses parents, l'arrière- grand-mère morte deux fois, le destin de Jeanne-Aimée.... seraient autant d'anecdotes croustillantes à ajouter à la chronique familiale.
   Mon père profita de notre présence à Pouilly pour faire un pèlerinage sur les lieux de ses vacances. Il me parla de ses parties de pêches sur les berges du canal de Bourgogne avec les cousins. 
Nous avons même retrouvé la tombe familiale dans le cimetière communal. De passage, dans la région récemment, j'eus la surprise de constater qu'elle existait toujours et dans un état de conservation assez satisfaisant alors que la dernière personne inhumée, l'arrière grand-tante Eugénie a du l'être en 1939.

   Nos recherches se sont poursuivies et nous ont conduit très vite à Gerland qui allait s'avérer être le village berceau de nos ancêtres. Gerland est situé dans la plaine à proximité  de Nuits St Georges et de ses vignobles. Et la difficulté n'allait pas résider à retrouver les actes dans les registres de l'état-civil et paroissiaux, mais bel et bien à trouver le maire et ensuite de prendre rendez-vous avec le secrétaire ou la secrétaire de mairie pour avoir accès aux archives aux jours d'ouverture de la mairie.

église de Gerland, XIIème siècle

Rendez-vous pris, Monsieur le Maire nous ouvrit les portes de sa modeste mairie et pendant qu'il vaquait à ses occupations, nous laissa quasiment les clés de sa mairie et les précieux registres à disposition !

   Notre première réaction fut une réaction de surprise devant l'état et les conditions de conservation des registres. Ces registres ont été depuis heureusement versés aux Archives Départementales.
Nous avons pris donc d'infimes précautions en manipulant ces documents d’un autre âge et avons relevé tous les actes qui concernaient des HIDIER euh des HIGUIER ou des YGUIER voire des YDIER pour nous apercevoir très vite que les patronymes étaient retranscrits la plupart du temps phonétiquement par un des rares lettrés du bourg qu'était le curé de la paroisse.

   Près de vingt ans après, je regrette aujourd'hui de n'avoir pas relevé systématiquement tous les actes car nous aurions aujourd'hui une base de données qui nous  permettrait de reconstituer les familles de Gerland et faire des recoupements. Forts de nos trouvailles, mon père et moi sommes rentrés sur Paris pour reprendre nos activités respectives et mettre au propre les données que nous avions recueillies.

   Par la suite, il y a eu d'autres voyages et au lieu de nous disperser dans les villages de la Côte d'Or et être tributaires des horaires d'ouverture des mairies, nous avons décidé de concentrer nos recherches en allant aux Archives Départementales à Dijon...

   Mon père, peu à peu, me laissa seul gérer les recherches et là où certains passaient leurs congés à se faire bronzer sur une plage, moi je préférais m'enfermer aux archives pour compulser des registres poussiéreux. Il garda de l'intérêt pour l'avancement de mes recherches et prêtait toujours une oreille attentive lorsque je revenais des archives pour lui relater le détail de mes découvertes. Il m'accompagna de nouveau lorsque par le jeu de la généalogie descendante j'ai découvert des cousins éloignés. Mon père est décédé en 2003 et c'est pour lui, aujourd'hui que j'écris ces lignes et que je me dois aujourd'hui de terminer le travail commencé.... il y a près de 50 ans ! Déjà 50 ans!.

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