Nous retrouvons Jean-Marc (#Genea, épisode 27) poursuivant ses recherches:
Les
"trouvailles" que nous allions faire dans les registres de
Pouilly allaient être des plus intéressantes pour la suite de nos
recherches. Le grand père né un mois après le mariage de ses
parents, l'arrière-
grand-mère morte deux fois,
le
destin de Jeanne-Aimée.... seraient autant d'anecdotes
croustillantes à ajouter à la chronique familiale.
Mon père
profita de notre présence à Pouilly pour faire un pèlerinage sur
les lieux de ses vacances. Il me parla de ses parties de pêches sur
les berges du canal de Bourgogne avec les cousins. Nous
avons même retrouvé la tombe familiale dans le cimetière
communal. De passage, dans la région récemment, j'eus la
surprise de constater qu'elle existait toujours et dans un état de
conservation assez satisfaisant alors que la dernière personne
inhumée, l'arrière grand-tante Eugénie a du l'être en 1939.
Nos recherches se sont poursuivies et nous ont conduit très vite à Gerland qui allait s'avérer être le village berceau de nos ancêtres. Gerland est situé dans la plaine à proximité de Nuits St Georges et de ses vignobles. Et la difficulté n'allait pas résider à retrouver les actes dans les registres de l'état-civil et paroissiaux, mais bel et bien à trouver le maire et ensuite de prendre rendez-vous avec le secrétaire ou la secrétaire de mairie pour avoir accès aux archives aux jours d'ouverture de la mairie.
église de Gerland, XIIème siècle |
Rendez-vous pris, Monsieur le Maire nous ouvrit les portes de sa modeste mairie et pendant qu'il vaquait à ses occupations, nous laissa quasiment les clés de sa mairie et les précieux registres à disposition !
Notre
première réaction fut une réaction de surprise devant l'état et
les conditions de conservation des registres. Ces registres ont été
depuis heureusement versés aux Archives Départementales.
Nous
avons pris donc d'infimes précautions en manipulant ces
documents d’un autre âge et avons relevé tous les actes qui
concernaient des HIDIER euh des HIGUIER ou des YGUIER voire des YDIER
pour nous apercevoir très vite que les patronymes étaient
retranscrits la plupart du temps phonétiquement par un des rares
lettrés du bourg qu'était le curé de la paroisse.
Près
de vingt ans après, je regrette aujourd'hui de n'avoir pas relevé
systématiquement tous les actes car nous aurions aujourd'hui une
base de données qui nous permettrait de reconstituer les
familles de Gerland et faire des recoupements. Forts de nos
trouvailles, mon père et moi sommes rentrés sur Paris pour
reprendre nos activités respectives et mettre au propre les données
que nous avions recueillies.
Par la suite, il y a eu d'autres
voyages et au lieu de nous disperser dans les villages de la
Côte d'Or et être tributaires des horaires d'ouverture des mairies,
nous avons décidé de concentrer nos recherches en allant aux
Archives Départementales à Dijon...
Mon père, peu à peu, me laissa seul gérer les recherches et là où certains passaient leurs congés à se faire bronzer sur une plage, moi je préférais m'enfermer aux archives pour compulser des registres poussiéreux. Il garda de l'intérêt pour l'avancement de mes recherches et prêtait toujours une oreille attentive lorsque je revenais des archives pour lui relater le détail de mes découvertes. Il m'accompagna de nouveau lorsque par le jeu de la généalogie descendante j'ai découvert des cousins éloignés. Mon père est décédé en 2003 et c'est pour lui, aujourd'hui que j'écris ces lignes et que je me dois aujourd'hui de terminer le travail commencé.... il y a près de 50 ans ! Déjà 50 ans!.
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