lundi 24 mai 2021

#Genea ou comment je suis tombé dans la généalogie tout petit ! Episode 27

Jean-Marc Hidier

   Je devais avoir une quinzaine d’années , lorsqu'un de mes meilleurs camarades m'a initié à la généalogie et c'est tout naturellement que j'ai décidé de me lancer à la recherche de mes ancêtres qui pour moi avaient alors tout d'une énigme !
Ce voyage dans l'histoire de ma famille allait me permettre de me forger une identité et de  renouer des liens qui avaient été rompus prématurément par le décès de ma mère quelques années plus tôt .
   Si j'étais déjà passionné d'histoire, le chemin qui me séparait de mes ancêtres  allait s'avérer bien plus difficile que prévu pour le néophyte que j'étais. Car par quel bout commencer ? La première étape de ma quête a été de me procurer un guide de généalogie.
Mais il me manquait l'essentiel : le document qui allait me permettre de remonter le temps. Et c'est mon père qui me l'apporta !
   Je ne connaissais alors que peu de choses de ma famille jusqu'à ce jour, où mon père sortit du cagibi de l'appartement tout un tas de photos et de documents jaunis par le temps...et le livret de famille de mes grands- parents paternels, sésame qui allait me permettre d'avancer dans mon enquête.
Dès lors, je guettais, fébrile, tous les jours le courrier afin de prendre connaissance de la dernière trouvaille.

   En bon secrétaire qu'il était, mon père prit les opérations en mains et a organisé la chasse aux ancêtres. Pour la bonne cause il a confectionné des lettres types de demande d'actes qu'il polycopia en nombre (et oui c’était avant !) ; Afin d'y voir plus clair, il rassembla toutes les informations sur des fiches au nom et prénom de chaque aïeul...
Mais le temps des réponses des Mairies devenait de plus en plus long au fur et à mesure que mon impatience grandissait. Sans compter sur les mairies qui ne jouaient pas le jeu et qui par ailleurs n'étaient pas dans l'obligation de le faire et ce malgré l'enveloppe timbrée jointe pour la réponse.
   Rappelons pour l'anecdote que très peu de mairies, a fortiori lorsqu'elles étaient rurales, étaient équipées à l'époque de photocopieurs et beaucoup ne délivraient que des extraits d'actes, certes intéressants, mais qui n'avaient pas la même saveur que l'acte lui-même ou de son fac-similé.
   L'écriture du rédacteur (prêtre ou officier de l'état civil) ; les liés, les déliés, les pleins, les signatures, la présence ou non des témoins, les mentions marginales ... sont autant d'informations et d'indications qui font le bonheur du généalogiste.

   D'autres mairies, ne répondaient même pas, débordées qu'elles étaient par les demandes. A contrario, nous pouvions avoir affaire à l'érudit local, qui prenait un soin particulier à retranscrire l'acte dans son intégralité !!!
Quelques ancêtres en plus et de nombreux timbres en moins, il était temps de passer à la vitesse supérieure...

   En effet, le rythme où nous parvenaient les réponses et le tarif des lettres en vigueur nous ont convaincu, mon père et moi, de poursuivre les recherches sur place.
La semaine que nous allions passer ensemble en Côte d'Or, sur les lieux où avaient vécu nos ancêtres allaient être des plus enrichissantes, d'un point de vue personnel. Les liens qui nous unissaient mon père et moi allaient s'en trouver renforcés.

   Et pourquoi pas ne pas joindre "l'utile" à l'agréable en découvrant cette belle région de Bourgogne que je connaissais plus par la renommée de ses vins que par mes souvenirs personnels.
Ce voyage  "initiatique" serait  donc  riche en découvertes  généalogiques, touristiques et ... gastronomiques.
Nous avions pour l'occasion, loué une chambre d'hôtel à qui serait notre "QG" de campagne durant notre séjour. De là, nous pourrions "écumer" les mairies.
Notre première étape nous conduisit donc à
Pouilly en Auxois ville natale de mon grand-père.





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