Partie 2 : La généalogie sous tous les
angles : personnel,
familial, professionnel, associatif
La reprise de la généalogie
Quand je suis devenue maman de ma
première fille, j’ai repris avec intérêt les nouvelles avancées
de mon grand-père et de mon père.
Pendant que Papa était focalisé
sur le centenaire de la guerre 14-18 avec l’hommage pour notre
ancêtre Georges Exuper (dont je parle souvent), Papi continuait les
recherches Huet-Quillet. Il a trouvé notre dernier HUET en 2014,
deux jours avant la naissance de mon aînée.
Ensuite, en 2018, Papi se
demandait qui reprendrait les rennes des recherches quand il ne
serait plus là. Au début, j’ai eu du mal à accepter cette idée
car ça voulait dire qu’un jour il ne serait plus là. Et en
octobre 2018, j’ai dit « ok », j’ai donc eu LA clé
USB avec toutes les recherches, toutes les années de travail sur
notre famille. Avec les photos, les actes, Hérédis, enfin tout pour
que je puisse travailler en solo, enfin en binôme avec Papa !
Cette clé USB est bien rangée,
c’est le symbole de la passation du flambeau, la passation des
commandes entre Papi et moi.
Vos enfants ?
J’en ai 3. Je fais de la
généalogie avec ma grande de 7 ans, parfois. Elle a la chance
d’avoir connu 5 de ses arrière-grands-parents. On a commencé par
un atelier avec sa meilleure copine quand elles avaient 3-4 ans avec
les empreintes de leurs mains, c’était super.
Récemment, elle a posé beaucoup
de questions sur la guerre 14-18. Et je lui ai appris qu’elle avait
un ancêtre mort pour la France à Verdun durant cette guerre. Elle
aime écrire alors elle participe avec moi à un exercice d’écriture,
le RDVAncestral, qu’on retrouve sur FB et twitter. Quand elle
participe, on parle du RDVAncestralJunior. C’est un exercice qui
nous permet de nous transporter dans le temps et de parler avec nos
ancêtres ou de les observer à un moment donné. Pour ce faire, il
faut avoir de la matière donc des actes, des articles de presse etc.
Qu’est ce que je recherche
encore sur ma famille ?
Par exemple, pour les dates
manquantes, je complète les informations avec les actes notariés
etc. mais je ne fais pas ça seule, je suis toujours en binôme avec
mon Papa.
Retracer l’histoire de sa
famille ce n’est pas seulement des actes d’état civil, c’est
toute une enquête. Dans quel contexte habitaient-ils ? Quels
étaient la situation du pays, les événements, les
traditions de chaque région, le passé militaire, etc.?
Le plus loin HUET, c’est HUET
Sylvain. Il est né en 1648 à Veuil dans l’Indre. Décès 1703 à
Veuil toujours. On connaît le nom de ses parents mais pas d’infos
sur eux. Peut-être avec des actes notariés nous trouverons plus
d’infos. Une future enquête. Quand vous faites la généalogie de
votre famille, normalement, vous avez une super longue liste avec
plein d’infos à chercher. C’est sans fin. Une généalogie n’est
jamais finie. Une fois, une femme me dit « oh moi aussi dans ma
famille on fait de la généalogie. On a d’ailleurs tout fini, nous
sommes remontés jusqu’à la Révolution » Très bien !
Mais comment ça tout fini ? C’est impossible tant de choses
sont à savoir sur nos ancêtres mais n’oublions pas nos
collatéraux (frères, sœurs, cousins, cousines, etc)
J’ai aussi approfondi les
recherches sur mon côté maternel. Mais, quand j’ai vu les
grossières erreurs des cousins de ma mère sur Geneanet, j’ai tout
repris sans regarder, j’en avais des boutons ! J’ai
construit le côté DESVERNES toute seule, personne ne connaissait
l’histoire du nom de mon grand-père Polo. Je suis heureuse du
travail que j’ai fait. Maintenant, il faut juste que je mette mes
sources convenablement.
Le pro ?
J’ai effectué des débuts
d’arbres généalogiques pour des amis. Et je me suis dit qu’après
tout pourquoi pas lier la passion et la profession ? J’avais
envie que tout le monde puisse connaître son histoire familiale. Je
ne fais pas que des arbres. Parfois on me demande de trouver une
seule personne, une seule ligne de femmes ou d’hommes. On me
demande l’histoire d’un couple avec ses lieux d’habitation, ses
professions, les enfants etc. L’histoire des familles me passionne.
Je lis beaucoup d’ouvrages sur cette thématique. Je me forme aussi
aux archives car c’est aussi ça un bon généalogiste c’est
savoir où chercher.
En mars 2019, j’avais mon logo
tout prêt, dont je suis très fière car il y a les initiales de mon
Papi et j’étais très heureuse de lui montrer.
Début
avril, le site commençait à prendre forme :
https://genealogie-oghr.fr/.
Le 10 avril, je déposai les papiers dans la boîte aux lettres de
l’URSSAF de Carcassonne et le lendemain Papi nous a quittés …
Et, suite à son décès, j’ai
appris que j’attendais mon 3e
enfant. J’ai donc réellement démarré l’activité en mai 2020.
Comment débutez-vous les
recherches ?
Les actes d’état civil sont les
fondations. Je demande les actes ou documents que les familles
possèdent, les livrets de famille etc. Les demandes sont différentes
donc j’adapte ma façon de procéder.
Et puis, beaucoup d’archives
sont numérisées, donc je travaille beaucoup par internet et, quand
les archives ne sont pas en ligne, je me déplace (dans les
différents centres d’archives, les mairies etc)
Et la psycho-généalogie ?
Cela consiste à comprendre la
place que nous avons au sein de notre famille ainsi que l’empreinte
psychologique que peut avoir l’histoire de nos ancêtres et
collatéraux sur nous aujourd’hui.
Je ne suis pas du tout formée
pour mais je trouve cette vision très intéressante. Je travaille en
binôme avec mon amie psychogénéalogiste-énergéticienne
Marie-France OMEDES-PICHOT. Nous sommes un binôme de choc et on aide
les personnes qui veulent comprendre leur passé familial et
l’influence que ce passé a sur elles.