Les Lefrançois
Un an plus tard, après avoir bien avancé sur ma généalogie alsacienne, je décidais de revenir sur le côté normand que j’avais un peu délaissé. Ma grand-mère me proposa alors de monter sur Paris afin de rencontrer ses autres tantes encore en vie. Et c’est comme ça que je fis la rencontre des dernières sœurs de mon arrière-grand-mère, Marie-Louise, Lucienne, Paulette et Huguette. Ces dernières m’ont beaucoup aidé – malgré leur âge – à compléter la généalogie Lefrançois.
Et en remontant, je découvre que les parents de Fernande étaient chacun mariés une première fois, et que des enfants étaient nés de ces premières unions (deux pour le grand-père et une pour la grand-mère).
Pour l’anecdote, la première femme d’Emile-Victor était mariée à un homme qui était en prison pour l’assassinat de sa propre mère. Ne pouvant divorcer tout de suite, elle se mit avec le grand-père et ils eurent deux filles qu’il n’a jamais reconnu malheureusement, mais qui étaient bien les siennes. Et la grand-mère avait perdu son premier mari lors de la Première Guerre Mondiale.
En remontant encore plus loin, je découvre qu’Emile-Victor était issu d’une fratrie de vingt-et-un enfants. Et en remontant encore plus loin, que le plus vieil ancêtre de cette branche, est né de père inconnu et c’est ce qui est devenu l’une de mes plus belles découvertes mais aussi l’un de mes échecs, c’est que cet ancêtre ne porte pas le patronyme de sa mère (FOURMENTIN) mais un nom de famille complètement inventé. S’appelant François, les gens de l’époque disaient « c’est le François », qui est devenu par la suite le patronyme Lefrançois. Et c’est là que cela devient frustrant, car je ne pourrai jamais remonter plus loin pour cette branche très intéressante.
J’ai continué mes recherches et j’ai découvert que d’autres membres de ma famille, des cousins et même des arrières-cousins de mes grands-parents, avaient également réalisé un arbre généalogique de la famille. Je suis alors entré en contact avec ces gens-là et ainsi, j’ai pu affiner mes recherches et même avoir quelques photos de familles qui m’ont permis de mettre des visages sur des noms.
J’ai également rencontré un cousin de Fernande, l’Abbé Marcel BOURSIN, décédé en mai dernier à l’âge de quatre-vingt-quatorze ans. Malgré son grand âge, il possédait une mémoire spectaculaire et une impressionnante collection de photos de la famille. Avec mes recherches et ses connaissances sur la famille, nous avons rédigé un petit mémoire, lui s’occupant des anecdotes et des photos, et moi de tout ce qui était liens de parenté et généalogie.
C’est ce qui me plaît également dans ce métier, le fait de rencontrer des gens qui sont de la famille, mais qui avec le temps, deviennent bien plus que ça, qui deviennent des personnes avec qui on tisse des liens forts et qui deviennent finalement des amis.
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