Hugo est un jeune homme discret et souriant. Mais quand on commence à lui parler généalogie il devient intarissable. Il parle d'impressions, de souvenirs, d'heures passées, d'anecdotes, de surprises et de frustrations.
Son premier arbre généalogique date du CE1, devoir imposé avec dates et photos. Cet exercice lui plaît, il a gardé cet arbre. Le déclic semble avoir eu lieu en classe de 5ème lors qu'une séquence sur la famille pendant laquelle la prof de français fait intervenir sa collègue d'histoire-géo, férue de généalogie. Devant l'enthousiasme des élèves cette dernière ouvre un atelier de généalogie au sein du collège, Hugo s'y inscrit.
Ses recherches le mettent en contact, grâce aux réseaux sociaux, avec un cousin de sa grand-mère perdu de vue depuis des décennies. Il assiste avec plaisir et émotion à leurs retrouvailles. Le cousin lui offre toutes les données de son arbre sur clé USB.
Hugo préfère le concret, le papier. Il a gardé tous les brouillons des arbres successifs. Il imprime des fiches pour chaque personne, les plastifie et trouve même une boîte en bois pour les ranger par ordre de sosa. Une vraie boîte au trésor! Il en sort la fiche de la plus ancienne aïeule Marie GREVICE née en 1580. Pendant son année de terminale il a pris le temps aussi d'imprimer des étiquettes pour chaque ascendant et a tout collé sur un grand carton. L'effet est bluffant !Il y a quelques années Hugo, sa mère et sa grand-mère sont allés sur les traces de l'enfance de la grand-mère, ont sillonné les villages, les mairies, les cimetières à la recherche de la tombe de ses parents. Malgré leurs efforts ils ne l'ont pas trouvée et comprennent que la situation financière de la famille n'a pas permis de marquer l'endroit.Malgré la frustration Hugo pense que ces recherches apporte un certain apaisement à sa grand-mère orpheline jeune.Hugo garde aussi des documents familiaux donnés par le grand-père concernant ses frères, son père et son oncle curé. On trouve des cartes d'identité, des certificats, une lettre de félicitations du ministre des armées datant de 1946, un carnet de correspondance d'un lycée du Doubs qui formait des horlogers bien loin du nord natal. S'en suivent alors des anecdotes sur tous les horlogers bijoutiers de la famille et notamment la rencontre des grands-parents grâce à une montre cassée …
Quand on demande à Hugo ses conseils pour les jeunes généalogistes il répond sans réfléchir qu'il faut faire parler les personnes âgées, leur poser des questions, partager documents et anecdotes. Même si parfois il fait des pauses à cause de la scolarité puis des études il sait que la généalogie tiendra toujours une place importante dans sa vie grâce aux découvertes inattendues et aux rencontres de membres vivants et parfois inconnus de la famille.
Un récit tellement riche où le passé se conjugue avec l'avenir . Un jeune généalogiste raconte sa déjà longue expérience (depuis le CE 1 !) avec passion, méthode, souvenirs, anecdotes mémorables et recul. Un témoignage précieux, un véritable enseignement pour petits et grands !
RépondreSupprimer