mardi 4 mars 2025

Les mères aussi peuvent être toxiques

 C'est le sous-titre d'un nouveau roman graphique qui fera écho à beaucoup de personnes: Chère Maman, de Sophie Adriansen et Mademoiselle Caroline. 

Dans certaines familles un parent peut avoir une influence négative sur le développement de son enfant et entrainer un déficit de la confiance en soi, voire bien pire.

Cet album raconte l'histoire d'une jeune maman qui réalise d'un coup que le comportement et les réflexions de sa mère l'ont fragilisée et continuent à lui nuire au quotidien. La décision de s'éloigner de sa mère et de son emprise est très difficile à prendre et à tenir, même si elle devient vitale. Son mari et ses enfants lui apportent un soutien affectif sans faille.

Les dessins sont d'une grande justesse, les différentes ambiances, grâce aux couleurs employées, sont perceptibles par le lecteur. La mère est représentée par une ombre noire terrifiante par sa présence imposée et oppressante. Une grande réussite!

A lire, à faire lire, pour comprendre, pour réaliser, pour soutenir, pour s'émanciper, pour avancer.

Chère Maman, de Sophie Adriansen (scénario) et Mademoiselle Caroline (dessin) aux éditions Glénat, 2025

vendredi 21 février 2025

#Genea ou comment je suis tombé dans la généalogie tout petit ! Episode 56

    Hugo est un jeune homme discret et souriant. Mais quand on commence à lui parler généalogie il devient intarissable. Il parle d'impressions, de souvenirs, d'heures passées, d'anecdotes, de surprises et de frustrations.

Son premier arbre généalogique date du CE1, devoir imposé avec dates et photos. Cet exercice lui plaît, il a gardé cet arbre. Le déclic semble avoir eu lieu en classe de 5ème lors qu'une séquence sur la famille pendant laquelle la prof de français fait intervenir sa collègue d'histoire-géo, férue de généalogie. Devant l'enthousiasme des élèves cette dernière ouvre un atelier de généalogie au sein du collège, Hugo s'y inscrit.

Ses recherches le mettent en contact, grâce aux réseaux sociaux, avec un cousin de sa grand-mère perdu de vue depuis des décennies. Il assiste avec plaisir et émotion à leurs retrouvailles. Le cousin lui offre toutes les données de son arbre sur clé USB.

Hugo préfère le concret, le papier. Il a gardé tous les brouillons des arbres successifs. Il imprime des fiches pour chaque personne, les plastifie et trouve même une boîte en bois pour les ranger par ordre de sosa. Une vraie boîte au trésor! Il en sort la fiche de la plus ancienne aïeule Marie GREVICE née en 1580. Pendant son année de terminale il a pris le temps aussi d'imprimer des étiquettes pour chaque ascendant et a tout collé sur un grand carton. L'effet est bluffant !

Il y a quelques années Hugo, sa mère et sa grand-mère sont allés sur les traces de l'enfance de la grand-mère, ont sillonné les villages, les mairies, les cimetières à la recherche de la tombe de ses parents. Malgré leurs efforts ils ne l'ont pas trouvée et comprennent que la situation financière de la famille n'a pas permis de marquer l'endroit.Malgré la frustration Hugo pense que ces recherches apporte un certain apaisement à sa grand-mère orpheline jeune.

Hugo garde aussi des documents familiaux donnés par le grand-père concernant ses frères, son père et son oncle curé. On trouve des cartes d'identité, des certificats, une lettre de félicitations du ministre des armées datant de 1946, un carnet de correspondance d'un lycée du Doubs qui formait des horlogers bien loin du nord natal. S'en suivent alors des anecdotes sur tous les horlogers bijoutiers de la famille et notamment la rencontre des grands-parents grâce à une montre cassée …

Quand on demande à Hugo ses conseils pour les jeunes généalogistes il répond sans réfléchir qu'il faut faire parler les personnes âgées, leur poser des questions, partager documents et anecdotes. Même si parfois il fait des pauses à cause de la scolarité puis des études il sait que la généalogie tiendra toujours une place importante dans sa vie grâce aux découvertes inattendues et aux rencontres de membres vivants et parfois inconnus de la famille.

mardi 11 février 2025

La généalogie et les archives au théâtre

 Le loup des archives : une nouvelle comédie pour petits et grands à ne pas manquer !


Minuit, on entre à pas de loup dans l’immense bibliothèque des archives avec Garance, une jeune orpheline à la recherche de son arbre généalogique … et on tombe nez à nez avec un loup bien particulier …

Après « La voleuse de souvenirs » et « Le cours de généalogie », une nouvelle comédie qui aborde les recherches généalogiques et le monde des archives d’une façon drôle, inattendue et en chansons, avec la participation active des spectateurs, petits et grands.

Textes de Marie-Odile Mergnac, mise en scène d’Éléa Grégoire, avec Mathilde Morin, Éléa Grégoire, Mahaut de Courrèges et Cladie Léon Malanda

Au Théo Théâtre, 20 rue Théodore Deck, Paris XV, du 01/02/2025 au 03/05/2025 et en tournée ensuite


samedi 25 janvier 2025

En fanfare, histoire de frères séparés

 

En fanfare, le nouveau film d’Emmanuel Courcol, sur une musique de Michel Petrossian

Une belle histoire de deux frères séparés par la vie et réunis par l’amour de la musique, mais pas que …

« Ne pas connaître ma famille, j’en crève ! », balance le héros, Thibault, un chef d’orchestre connu et reconnu. Une comédie dramatique touchante et d’une grande humanité où recherches ADN, roman familial et généalogie chamboulent la vie et viennent redonner espoir.


Au cinéma depuis le 27/11/2024 en France

vendredi 10 janvier 2025

#Genea ou comment je suis tombée dans la généalogie toute petite ! Episode 55

   Merci à Elina pour son témoignage.

 Depuis toute petite, je suis passionnée par le château de Versailles et tous les personnages (surtout la reine Marie-Antoinette) liés a cet endroit. Animée par cette grande passion dès l’âge de dix ans, je me suis posé la question suivante : “Aurais-je un lien de parenté avec un personnage emblématique de Versailles ?”. Et c’est dès ce moment que tout a commencé.

   J'ai la chance d’avoir des grands-parents qui “gardent tout” et qui étaient déjà très au fait de nos racines familiales proches, et c’est grâce à eux que j'ai véritablement pu commencer à assouvir ma passion en entreprenant des recherches “approfondies”. Ils m’ont tout de suite prise au sérieux, malgré mon jeune âge. J’ai aussi rapidement fait partie du cercle généalogique de ma région, le CGAEB' (car je suis domiciliée en Suisse, mais dans une région frontalière de la France). Cette année, j'ai aussi commencé mes recherches en France, ma grand-mère paternelle étant française et ayant de nombreuses branches familiales. J'ai eu la surprise de découvrir des histoires jusque là inconnues de la mémoire familiale, ou de m’étonner devant mes lieux d'origine, de découvrir des endroits, des cultures et surtout mes ancêtres. Aujourd’hui, à 14 ans, j'ai le plaisir de pouvoir dire que j’ai la chance d’avoir plus de 5000 personnes dans mon arbre réparties entre la Suisse et la France.

   En parallèle, depuis 3 ans, j'ai aussi entrepris un travail de généalogie royale, reconstituant les grandes familles d'Europe et de France. Le projet que je souhaite tantôt mettre à exécution est d’écrire un livre sur mon histoire familiale, car je trouve que chaque individu mérite d’avoir son histoire racontée.

   Tous ces moments de plaisir n’ont fait qu’accentuer mon idée de départ concernant mon futur choix professionnel : historienne-archiviste.

   Au moment où j’écris ce témoignage, je n’ai pas encore trouvé de lien de parenté avec un personnage de Versailles, mais la patience est le plus précieux des atouts. Et une chose est sûre : même si une fois, j'ai la chance de trouver un lien de parenté, je n'arrêterai jamais mes recherches généalogiques!

' Cercle généalogique de |’Ancien Evêché de Bale (www.cgaeb-jura.com)

lundi 23 décembre 2024

Des liens obligatoires?

    Cette BD envisage les liens familiaux d'un point de vue particulier. L'autrice se demande comment réagir face à un père, totalement absent durant sa jeunesse, qui veut renouer le contact.

 Les liens biologiques sont-ils plus forts que les autres? Faut-il privilégier la famille biologique, même nocive, plutôt que la famille de cœur? Ces questions guident la réflexion de cet ouvrage et peuvent être posées à tout âge dans de nombreuses familles.

Le côté enfantin, coloré et joyeux du dessin permet d'aborder ce sujet, douloureux pour certains, presqu'avec légèreté. Cette BD aide chacun à trouver sa réponse et déculpabilise l'enfant, même devenu adulte.

A lire en famille pour ouvrir le dialogue. A offrir aussi!

Les liens du sans, c'est quoi un père?, de Samboyy aux éditions Leduc, 2024

lundi 9 décembre 2024

#Genea ou comment je suis tombée dans la généalogie toute petite ! Episode 54

 Merci à Cassandre pour son témoignage

Je m’appelle Cassandre, au moment où j’écris cet article je suis en seconde. Au cours de mes années au collège plus particulièrement mon année de 3e j’ai réalisé des recherches généalogiques sur mes ancêtres.

J’ai commencé mes recherches grâce à un professeur qui a ouvert un club de généalogie pendant les pauses méridiennes puis en 3e j’ai décidé de faire un oral avec comme titre “Comment l'île de mes ancêtres, la Réunion a-t-elle été marquée par l'esclavagisme et la colonisation ? ”

Dans celui-ci j’ai présenté l’île et certaines parties de son histoire concernant surtout l’esclavagisme et sa colonisation et j’ai pu, grâce à mes recherches, faire un lien intéressant avec mes ancêtres.

Dans ma conclusion d’orale j’ai donc écrit :

« J’ai décidé de vous parler de ce sujet car j’ai moi-même des origines réunionnaises, j’ai actuellement de la famille qui y vit et en faisant des recherches généalogiques sur mes ancêtres j’ai pu découvrir que plusieurs générations de ma famille ont vécu cet esclavage.

Certains de mes ancêtres étant du peuple des Malbars. Ils sont donc normalement arrivés des Indes. D’autres viennent de Madagascar.

En approfondissant mes recherches j’ai pu découvrir que certaines femmes de ma lignée sont citées avec la mention « mari inconnu » avec des enfants ce qui laisse croire qu’elles ont pu être sexuellement abusée.

Ensuite, certains de mes ancêtres qui ont été renommés par des colons se sont retrouvés avec des noms de famille humiliant tel que « esclave » ou même « métro » ce qui nous prouve la traite déshumanisée de ces esclaves. »

A l’issu de cet examen j’ai obtenu la note maximale et de bon retour à propos de mon oral. D’après mes professeurs mes recherches sur ma famille ont rendu mes propos encore plus intéressants car elles m’ont permis de m’approprier encore davantage mon sujet, de faire un lien personnel original et cela a montré mon investissement dans la réalisation de cet oral.

J’ai beaucoup apprécié de réaliser ce travail qui m’a permis d’en apprendre davantage sur l’histoire de ma famille et de mes origines, je n’en suis absolument pas honteuse au contraire, je trouve très inintéressant de constater que malgré ce passé, les générations ont continué et que de nos jours je puisse vivre ma vie sans faire face au même malheur que mes ancêtres.