De
la passion au métier
Après
avoir découvert tout ça et réalisant que je passais mes journées
entières à ne faire presque que de la généalogie, je décidais de
faire de ma passion un métier.
Ayant
obtenu mon baccalauréat en 2022, j’ai commencé un mois en Faculté
d’Histoire à Strasbourg, mais le système de la Faculté n’était
pas fait pour moi. J’ai alors commencé un BTS en Notariat toujours
à Strasbourg. Puis en décembre 2022, Monsieur Thierry JOLIVALT me
contacte pour savoir si un éventuel poste d’assistant généalogiste
me plairait dans son étude au Luxembourg, ce que j’accepte en
laissant de côté mes études pour me consacrer à mon travail, ou
plutôt à ma passion, car si on aime ce qu’on fait, ce n’est pas
un travail !
Après
avoir travaillé un an et demi au Luxembourg, je me suis rendu compte
que je n’aimais pas rester assis derrière un bureau à attendre
les mails et les courriers des administrations.
 |
le bureau de Florian au Luxembourg |
Ce
qui me plaît dans le métier de généalogiste c’est de pouvoir
bouger, aller à la rencontre des personnes, parler avec elles de
leurs situations familiales et des histoires de la famille qui sont
parfois très drôles.
Ce
que j’aime dans le métier de généalogiste, c’est d’aller
fouiller partout, dans différentes sources (recensements de
population, archives fiscales, archives militaires, état-civil…).
Etant de nature curieuse, cela ne peut être qu’un atout. J’aime
sortir et être en contact avec les archives, cela me permet de me
sentir plus proche de ces personnes que je dois chercher. Et puis il
y a cette excitation au contact et à l’odeur du papier.
Je
préfère me déplacer en archives et dans les mairies pour consulter
moi-même les documents car premièrement, tout n’est pas scanné
et mis en ligne et cela est un vrai problème et il faut alors
envoyer plusieurs mails aux administrations qui parfois ne répondent
pas ou plus au vu du nombre de demandes, et c’est pourquoi j’aime
me déplacer déjà pour consulter moi-même les registres et trouver
des choses auxquelles je n’aurais pas pensé ou trouvé en restant
au bureau, et puis aussi pour avoir ce contact humain.
Il
m’est une fois arrivé d’être à la mairie de Gathemo (50) pour
les recherches sur les Lefrançois, et une dame assez âgée arrive à
la mairie voulant la copie d’un acte de naissance de son défunt
mari. Et en entendant le nom de son mari, je lui demande si elle est
bien la personne à qui je pensais et effectivement, il s’agissait
d’une arrière-cousine de ma grand-mère. Nous avons un peu discuté
de la famille et encore aujourd’hui, nous sommes encore en contact,
et c’est ça qui me plaît, les rencontres inattendues.
J’avais
une fois pris contact avec une arrière-cousine de mon grand-père
paternel qui habitait le village à côté du mien, et en lui
montrant certaines photos, je voyais bien qu’elle était émue en
revoyant ses oncles et tantes, et parfois même ses propres parents
sur certaines photos. Cela m’a touché et fait plaisir en voyant
cette dame ainsi.
Mes amis se sont eux aussi
intéressés à leurs origines une fois que je leur avais montré le
résultat de mes recherches personnelles. Ainsi, j’ai pu commencer
leurs généalogies et en faisant cela, j’ai pu découvrir que
j’étais en parenté avec quatre amis dont deux proches.
C’est
cela aussi qui me plaît dans la généalogie, découvrir des liens
de parenté entre les gens et les aider à comprendre d’où ils
viennent afin de les aider. C’est vrai qu’on dit souvent « qu’il
faut savoir d’où on vient afin de pouvoir avancer », et je
suis tout à fait d’accord avec cela. Mon grand-père maternel est
né de père inconnu, et sa mère ne lui a jamais dit qui était son
vrai père. Je sais que cela bloque mon grand-père et qu’il a
toujours été déçu de ne pas connaître son père, et moi aussi
car, certes j’aurai pu remonter cette ligne-là, mais c’est aussi
pour le moral de mon grand-père. Nous n’aurons jamais la réponse
malheureusement, peut-être par l’ADN mais ceci est une autre
histoire…
En
somme, la généalogie est venue très tôt dans ma vie, et je ne
pense pas qu’elle la quittera un jour, j’aime bien trop ça pour
arrêter, et puis il y a toujours une autre piste à aller explorer !