mercredi 11 juin 2025

#Genea ou comment je suis tombé dans la généalogie tout petit ! Episode 58, troisième partie

 De la passion au métier

Après avoir découvert tout ça et réalisant que je passais mes journées entières à ne faire presque que de la généalogie, je décidais de faire de ma passion un métier.

Ayant obtenu mon baccalauréat en 2022, j’ai commencé un mois en Faculté d’Histoire à Strasbourg, mais le système de la Faculté n’était pas fait pour moi. J’ai alors commencé un BTS en Notariat toujours à Strasbourg. Puis en décembre 2022, Monsieur Thierry JOLIVALT me contacte pour savoir si un éventuel poste d’assistant généalogiste me plairait dans son étude au Luxembourg, ce que j’accepte en laissant de côté mes études pour me consacrer à mon travail, ou plutôt à ma passion, car si on aime ce qu’on fait, ce n’est pas un travail !

Après avoir travaillé un an et demi au Luxembourg, je me suis rendu compte que je n’aimais pas rester assis derrière un bureau à attendre les mails et les courriers des administrations.

le bureau de Florian au Luxembourg

Ce qui me plaît dans le métier de généalogiste c’est de pouvoir bouger, aller à la rencontre des personnes, parler avec elles de leurs situations familiales et des histoires de la famille qui sont parfois très drôles.

Ce que j’aime dans le métier de généalogiste, c’est d’aller fouiller partout, dans différentes sources (recensements de population, archives fiscales, archives militaires, état-civil…). Etant de nature curieuse, cela ne peut être qu’un atout. J’aime sortir et être en contact avec les archives, cela me permet de me sentir plus proche de ces personnes que je dois chercher. Et puis il y a cette excitation au contact et à l’odeur du papier.

Je préfère me déplacer en archives et dans les mairies pour consulter moi-même les documents car premièrement, tout n’est pas scanné et mis en ligne et cela est un vrai problème et il faut alors envoyer plusieurs mails aux administrations qui parfois ne répondent pas ou plus au vu du nombre de demandes, et c’est pourquoi j’aime me déplacer déjà pour consulter moi-même les registres et trouver des choses auxquelles je n’aurais pas pensé ou trouvé en restant au bureau, et puis aussi pour avoir ce contact humain.

Il m’est une fois arrivé d’être à la mairie de Gathemo (50) pour les recherches sur les Lefrançois, et une dame assez âgée arrive à la mairie voulant la copie d’un acte de naissance de son défunt mari. Et en entendant le nom de son mari, je lui demande si elle est bien la personne à qui je pensais et effectivement, il s’agissait d’une arrière-cousine de ma grand-mère. Nous avons un peu discuté de la famille et encore aujourd’hui, nous sommes encore en contact, et c’est ça qui me plaît, les rencontres inattendues.

J’avais une fois pris contact avec une arrière-cousine de mon grand-père paternel qui habitait le village à côté du mien, et en lui montrant certaines photos, je voyais bien qu’elle était émue en revoyant ses oncles et tantes, et parfois même ses propres parents sur certaines photos. Cela m’a touché et fait plaisir en voyant cette dame ainsi.

Mes amis se sont eux aussi intéressés à leurs origines une fois que je leur avais montré le résultat de mes recherches personnelles. Ainsi, j’ai pu commencer leurs généalogies et en faisant cela, j’ai pu découvrir que j’étais en parenté avec quatre amis dont deux proches.

C’est cela aussi qui me plaît dans la généalogie, découvrir des liens de parenté entre les gens et les aider à comprendre d’où ils viennent afin de les aider. C’est vrai qu’on dit souvent « qu’il faut savoir d’où on vient afin de pouvoir avancer », et je suis tout à fait d’accord avec cela. Mon grand-père maternel est né de père inconnu, et sa mère ne lui a jamais dit qui était son vrai père. Je sais que cela bloque mon grand-père et qu’il a toujours été déçu de ne pas connaître son père, et moi aussi car, certes j’aurai pu remonter cette ligne-là, mais c’est aussi pour le moral de mon grand-père. Nous n’aurons jamais la réponse malheureusement, peut-être par l’ADN mais ceci est une autre histoire…

En somme, la généalogie est venue très tôt dans ma vie, et je ne pense pas qu’elle la quittera un jour, j’aime bien trop ça pour arrêter, et puis il y a toujours une autre piste à aller explorer !

dimanche 1 juin 2025

#Genea ou comment je suis tombé dans la généalogie tout petit ! Episode 58, deuxième partie

 Les Lefrançois

Un an plus tard, après avoir bien avancé sur ma généalogie alsacienne, je décidais de revenir sur le côté normand que j’avais un peu délaissé. Ma grand-mère me proposa alors de monter sur Paris afin de rencontrer ses autres tantes encore en vie. Et c’est comme ça que je fis la rencontre des dernières sœurs de mon arrière-grand-mère, Marie-Louise, Lucienne, Paulette et Huguette. Ces dernières m’ont beaucoup aidé – malgré leur âge – à compléter la généalogie Lefrançois.

Et en remontant, je découvre que les parents de Fernande étaient chacun mariés une première fois, et que des enfants étaient nés de ces premières unions (deux pour le grand-père et une pour la grand-mère).

Pour l’anecdote, la première femme d’Emile-Victor était mariée à un homme qui était en prison pour l’assassinat de sa propre mère. Ne pouvant divorcer tout de suite, elle se mit avec le grand-père et ils eurent deux filles qu’il n’a jamais reconnu malheureusement, mais qui étaient bien les siennes. Et la grand-mère avait perdu son premier mari lors de la Première Guerre Mondiale.

En remontant encore plus loin, je découvre qu’Emile-Victor était issu d’une fratrie de vingt-et-un enfants. Et en remontant encore plus loin, que le plus vieil ancêtre de cette branche, est né de père inconnu et c’est ce qui est devenu l’une de mes plus belles découvertes mais aussi l’un de mes échecs, c’est que cet ancêtre ne porte pas le patronyme de sa mère (FOURMENTIN) mais un nom de famille complètement inventé. S’appelant François, les gens de l’époque disaient « c’est le François », qui est devenu par la suite le patronyme Lefrançois. Et c’est là que cela devient frustrant, car je ne pourrai jamais remonter plus loin pour cette branche très intéressante.

J’ai continué mes recherches et j’ai découvert que d’autres membres de ma famille, des cousins et même des arrières-cousins de mes grands-parents, avaient également réalisé un arbre généalogique de la famille. Je suis alors entré en contact avec ces gens-là et ainsi, j’ai pu affiner mes recherches et même avoir quelques photos de familles qui m’ont permis de mettre des visages sur des noms.

Florian et l'Abbé

J’ai également rencontré un cousin de Fernande, l’Abbé Marcel BOURSIN, décédé en mai dernier à l’âge de quatre-vingt-quatorze ans. Malgré son grand âge, il possédait une mémoire spectaculaire et une impressionnante collection de photos de la famille. Avec mes recherches et ses connaissances sur la famille, nous avons rédigé un petit mémoire, lui s’occupant des anecdotes et des photos, et moi de tout ce qui était liens de parenté et généalogie.

C’est ce qui me plaît également dans ce métier, le fait de rencontrer des gens qui sont de la famille, mais qui avec le temps, deviennent bien plus que ça, qui deviennent des personnes avec qui on tisse des liens forts et qui deviennent finalement des amis.