mardi 25 janvier 2022

#Genea ou comment je suis tombé dans la généalogie tout petit ! Episode 31

 Témoignage de Brice:

Impossible de me rappeler de l’année exacte mais je devais avoir entre 8 et 10 ans. A Noël, j’avais reçu un petit tableau à double face. L’une pour écrire à la craie et l’autre pour y mettre des magnets composés de chiffres et de lettres.

Sur celui à la craie, j’avais fait un petit arbre avec les prénoms de mes parents et de mes grands-parents, je pense que ma mère avait dû rajouter certains arrière-grands-parents. Je me souviens alors avoir posé la question : « qui sont après eux ? ».

Il a donc fallu partir à la chasse aux ancêtres avec un papier et un stylo et récolter les informations auprès des plus anciens. Par chance, j’avais encore à ce moment là des aïeuls qui ont pu me renseigner.

À 15 minutes de chez moi, l’une de mes arrière-grands-mères m’a beaucoup aidé. Approchant pourtant les 90 ans, elle a pu me nommer plusieurs ancêtres et collatéraux qu’elle avait elle-même connus. Nous avons été au cimetière ensemble pour trouver les dates de naissance et de décès, notamment de ses parents et beaux-parents. Elle m’a sorti aussi de nombreuses photographies datant du début du XXème siècle. Je les ai aujourd’hui récupérées.

Un autre arrière-grand-père (que je ne voyais qu’une à deux fois par an parce qu’il habitait dans une autre région) a eu plus de difficultés à se souvenir. Ma grande tante a dû chercher le livret de famille pour retrouver le nom de ses propres parents. À l’époque, j’étais d’ailleurs étonné qu’il ne puisse pas me donner les prénoms de ses propres grands-parents. En réalité, j’ai découvert qu’ils étaient malheureusement tous morts avant sa naissance et qu’il ne pouvait pas alors s’en souvenir.

J’ai terminé ma collecte d’informations en allant chez un arrière-grand-oncle qui m’a aidé à remonter une autre branche.

Mon tout premier arbre était né. Pour éviter de le perdre, j’en avais fait plusieurs copies, j’en ai gardé plusieurs. Sur l’une des copies, ma petite sœur avait fait un dessin au dos. À l’époque, je n’étais pas content mais aujourd’hui, c’est un souvenir qui s’intègre à mes premiers arbres.



Plusieurs années sont passées sans pouvoir remonter plus loin. J’ai laissé cette passion un peu de côté. C’est à l’âge de 16 ans que j’ai demandé mon premier acte d’état civil. C’était dans mon village d’enfance, je savais qu'un de mes arrière-grands-pères y était décédé. La secrétaire de mairie n’a pas rechigné à me délivrer l’acte puisqu’elle me connaissait bien. Dans une autre commune, la demande a été plus compliquée, la secrétaire de mairie s’étonnant que je vienne demander un acte d’état civil et me stipulant que je n’avais pas le droit de l’avoir (peut être à cause de mon jeune âge), j’ai dû aller chercher de l’aide auprès de ma grand-mère pour l’obtenir.

À partir de mes 18 ans, j’ai pu aller dans différentes mairies tout seul. À 19 ans, je me suis acheté un guide de généalogie qui m’a permis de comprendre le fonctionnement des archives et de les fréquenter. Petit à petit, j’ai découvert de nouveaux ancêtres. Mais devenu adulte, je me suis éloigné des régions où mes ancêtres vivaient, mes recherches stagnaient. Heureusement, quelques années plus tard, la mise en ligne des archives sur Internet m’a permis d’avancer plus vite.

Aujourd’hui, mon arbre généalogique atteint 9 à 14 générations. Toujours passionné par la généalogie, j'approfondis l’histoire de ma famille quand je vais chez mon grand-père (qui a atteint l’âge de sa mère au moment où je l’avais interrogé il y a presque 30 ans). Je travaille avec différentes sources (comme les photographies de famille, des actes notariés, des vieux outils et bien entendu la mémoire orale). Elles enrichissent ma base de données au-delà de simples noms et prénoms.

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