Yann,
15 ans, se lance tel un professionnel dans la généalogie, guidé par le besoin
de rassembler sa famille autour de lui
Le besoin de connaître ses origines
Tout jeune, Yann qui vit dans un village du
Morbihan où les enfants sont entourés de leur famille proche mais aussi des
cousins, des oncles, des tantes et grands-parents, s’aperçoit que pour lui ce
n’est pas pareil. Il est vrai qu’il est difficile de dire de quelle région la
famille est originaire parce que celle-ci bouge depuis au moins 3 / 4
générations ; ses proches sont dispersés et vivent en Bretagne, en
Ile-de-France et dans d’autres régions.
Alors, quand son frère qui vivait alors dans
le Finistère rentre un jour, avec en main les copies des actes de naissance de
leur arrière-grand-père, de son père et de son grand-père, c’est pour Yann une
véritable révélation. Il est donc possible de chercher et de trouver qui ils
étaient et comment ils vivaient !
L’apprenti
généalogiste
Enthousiasmé par ces premières découvertes,
le jeune Yann ne compte pas en rester là. Il questionne la famille en
particulier sa grand-tante et son grand-oncle. Il analyse les photos de famille
et note les noms des ancêtres et proches photographiés. Il envoie des courriers
aux mairies qui lui demandent de faire des recherches sur place. Il n’habite
pas dans la région donc il lui faudra patienter.
En attendant, il s’entraîne et à partir de
livres et dictionnaires, il reconstitue les généalogies des rois de France
qu’il dessine sur de grandes feuilles de papier.
15
ans, les premières recherches dans les sources
Enfin, à
l’occasion de vacances chez ses grands-parents maternels, il réussit à
convaincre sa sœur de l’accompagner à la mairie de Plouha dans les
Côtes-d’Armor. Il a alors 15 ans et se lance corps et âme dans ses recherches.
Dès le départ, Yann apprend qu’il est
important de collecter les informations orales mais qu’il faut toujours
vérifier ses sources. Sa grand-tante qui lui a fourni tant d’informations et
anecdotes précieuses a aussi inversé les lieux de naissance de ses grands-parents…
Une leçon qui sera précieuse pour Yann.
Quand
la passion devient métier
L’histoire le passionne, il se destine à
devenir professeur mais Yann est plus intéressé par ses recherches
généalogiques que sa préparation au concours. A la fac, il développe des macros
Excel et Word pour informatiser sa généalogie. L’été, il commence son travail
d’étudiant à 5 heures du matin et consacre ses après-midi aux recherches en
mairie … tout en préparant son mémoire de maîtrise. C’est en mairie qu’il tombe
sur les coordonnées du Centre Généalogique des Côtes-d’Armor auquel il
s’empresse d’adhérer. Il propose rapidement son aide pour la saisie puis le
dépouillement des registres paroissiaux. Et c’est tout naturellement en
cherchant sur internet des informations sur la carte de Cassini qu’il trouve
son premier emploi au CDIP, éditeur d’un cd-rom des cartes si souvent
utilisées par les généalogistes.
La
généalogie pour s’ouvrir aux autres
Yann pense qu’il faut inciter les jeunes à
faire de la généalogie parce que cela facilite l’échange avec les proches tant
qu’ils sont encore là. La généalogie l’a aussi amené à voyager au gré des
pérégrinations de ses ancêtres, à rencontrer des personnes de milieux
différents et à se faire des amis.
Pour Yann la généalogie n’est pas qu’un
travail personnel derrière un écran, c’est grâce à l’entraide et au partage des
travaux avec les autres que l’on progresse. Son engagement associatif en est la
preuve.
C’est toujours ce besoin de partage qui
l’anime lorsqu’il écrit des guides de généalogie.
La
généalogie plus que jamais
Aujourd’hui,
Yann Guillerm continue sa carrière professionnelle comme responsable des médias
sociaux pour un site de généalogie. A titre personnel, Yann a toujours plein de
projets :
·
Il explore d’autres archives pour étoffer sa
généalogie et lui permettre d’en découvrir plus sur la vie de ses
ancêtres : les dossiers de personnel SNCF de ses arrière-grands-pères, le
dossier de bagnard d’un aïeul, les recensements de population pour comprendre
les migrations de sa famille, les dossiers de résistants de son grand-père et
de ses frères, ou encore l’inventaire immobilier détaillé de la boucherie d’un
ancêtre et les plans de Paimpol à la Révolution…
·
Après avoir fait le relevé des registres
paroissiaux de Plouha de 1580 à 1792, il souhaite reconstituer l’histoire des
familles de ce village.
·
Il a à cœur aussi de rencontrer des cousins
proches découverts en faisant sa généalogie descendante.
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